Shadow, take me down.Foutu temps de pluie. Calé en travers de la fenêtre depuis maintenant une bonne demi heure, je grille clopes sur clopes en observant l'orage qui gronde au loin, mon esprit tourne en rond comme un lion en cage, ressassant les mêmes pensées. Je suis arrivé à Longford il y a deux jours à peine. Je ne comprend pas pourquoi je rumine ainsi, moi qui me laisse rarement abattre. La frustration de cet état inhabituel ne fait qu'amplifier ma mauvaise humeur du jour et me met sur le fil du rasoir sur le plan psychologique. Je suis en manque de tout, complètement à cran. C'est l'emmerde royale. Et pas une nénette potable aux environs pour s'amuser un peu. Je ne peux même pas compter sur quelques ex puisque je ne suis pas du coin. Tout me parait fade. Ça m'agace putain ! Mon oncle se ramène dans ma piaule pour voir ce que je fous. Je devrais faire mine d'être en train de me pogner histoire de le faire déguerpir aussitôt. Cette pensée m'amuse et me tire un sourire. Il se met à blablater sur le fait que je devrais me trouver des occupations et lier connaissance. Je demeure silencieux, le regard tourné vers l'extérieur, faisant mine d'écouter d'une oreille distraite.
- Murph' tu m'écoutes à la fin ?! Ça n'a jamais été un problème pour toi de te faire des potes alors bouges ton cul et sors au lieu de ruminer. C'est pas ton style p'tit père, tu le sais bien.
Jolie tentative pour me motiver mais ça ne fonctionne pas, enfin disons surtout que je ne compte pas lui faire le plaisir de voir ses paroles prendre effet. Je claque soudain des doigts et indique la porte sans me retourner pour lui faire comprendre de dégager de ma piaule. Ouais j'me sens déjà chez moi. Faut bien non ? C'est ici que je vais crécher désormais. Ça devrait lui faire plaisir que je m'approprie pleinement les lieux. Bon je vous passe sa réaction à la limite de l'hystérie envers mon geste. Fallait bien se douter qu'il n'allait pas apprécier. Finalement, étant donné qu'il n'est pas décidé à me lâcher, je me redresse, choppe mes clés et lui passe sous le nez comme s'il n'était pas là alors qu'il m'adresse des propos dont je me fous royalement.
Le temps semble se montrer plus clément alors que l'orage s'est définitivement éloigné, emportant ses nuages gris par-delà les montagnes et laissant place à nouveau au soleil de cette fin de journée. Décidé à aller manger dehors, je vais me chercher un burger-frites à emporter puis me cale sur le capot de la bagnole pour grailler dans un coin que j'affectionne, idéalement situé aux pieds des montagnes. Le jour se fane pour laisser place à l'obscurité. Une fois les emballages vidés, je les jette dans le sac en papier côté passager, ça attendra le retour à la maison. Pour l'heure, je décide d'aller sillonner le coin, reprenant place derrière le volant. Il se remet à pleuvoir alors que je me hasarde dans un quartier bourge où les villas valent le coup d’œil. Puis je m'aventure par-delà dans un coin où je ne me suis encore jamais rendu. Il y a de charmantes maisons dont une en particulier qui attire mon attention. Pas par sa beauté mais par le monde qui semble graviter autour et l'animation qui y règne. De la musique à un volume élevé s'en échappe alors que j'abaisse ma vitre. Une teuf ! Voilà qui me redonne la pêche ! Ça a l'air d'être un truc étudiant avec tellement de monde qu'il sera aisé de s'y taper l'incruste.
Je gare la bagnole parmi tout un tas d'autres le long de la rue vers le fond de l'impasse. Il pleut à nouveau comme vache qui pisse et je m'abrite avec ma veste en cuir juste le temps de faire le trajet jusqu'à la porte. "New cold war" de Killing Joke ➽ clic clic par ici pour écouter m’accueille alors que je fais mon entrée. Je remue entre les convives en levant les bras au rythme de ce morceau que j'adore, ne tardant pas à me défaire de ma veste. Malgré l'abri de mon blouson, je me suis pris la sauce en sortant de la bagnole et mes cheveux ondulent sous les gouttes qui dévalent le long de quelques mèches. Je m'ébroue en secouant la tête, arrosant une fille au passage qui fait mine d'être gênée mais qui ne peut s'empêcher de répondre à l'irrésistible sourire que je lui adresse. Je pivote d'ailleurs sur moi-même pour la suivre du regard alors que elle comme moi accrochons deux secondes. Puis je reprends ma trajectoire et abouti dans le salon.
Un mec m'interpelle comme si j'étais un pote et s'intéresse à moi l'air de vouloir me prendre sous son aile. Il me fait faire une petite visite guidée et me montre quelques têtes à connaitre. Je suis scié de voir la facilité avec laquelle il sympathise avec moi. Soit ce mec est en mal d'amis et a tout de suite repéré que j'étais tout nouveau dans le coin, soit putain, j’en sais rien et on s'en fout ! Du coup, au fil de notre avancée, il me présente direct comme son pote à quelques-uns et nous finissons par aller squatter le buffet mais surtout les boissons alcoolisées. Chacun une bière en main, nous déambulons à travers les pièces encombrée par la foule. Ce mec est sympa et loin d'être timide ou esseulé. D'ailleurs, il ne tarde pas à remarquer une poulette et aller dragouiller. Attends deux minutes là, c'est moi le bourreau des cœurs d'habitude ... ! En parlant de ça, je remarque à nouveau la fille de tout-à-l'heure. Echange de regards, petit sourire au coin des lèvres.
"Shadow" des Chromatics ➽ clic clic par ici pour écouter joue de ses notes enivrantes et je me laisse un instant porter par son flot, bougeant sur son rythme lascif. Je tire à nouveau sur ma clope tout juste entamée et bascule la tête en arrière en fermant les yeux, me laissant aller à danser comme dans un rêve, sans plus me soucier de rien et imaginant le regard de la fille toujours posé sur moi, à m'observer tandis que j'ondule lascivement au rythme de la mélodie qui envoûte chacun de mes sens jusqu'à m’en donner le frisson. Tout semble tourner autour de moi, comme si j'étais transporté par la foule grouillante et le contact des corps tout proches qui se déhanchent avec moi. :copyright: 2981 12289 0
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Re: Shadow take me down [Roberta] Jeu 18 Juil - 22:50
Shadow take me down I'm not saying that everyone should swim with sharks, but sometimes you have to jump over your own shadow in order to learn something that you will never forget for the rest of your life. Then you know you can conquer your fears.
De nombreux messages textes ont été ignorés ; pendant ses heures de travail, Roberta prend rarement le temps de lire et de répondre aux alertes qu’elle reçoit. Étonnement, elle en reçoit en quantité industrielle. Parmi les personnes négligée se trouvait Gale. Pourtant, cela n’a pas empêché cette dernière d’attendre sa meilleure amie devant le palais de justice à la fin de la journée. Lorsque Roberta a aperçu Gale, adossée à sa voiture, l’air malicieux, elle a compris qu’elle ne pourrait pas l’ignorer davantage.
- Mademoiselle adore se faire désirer, n’est-ce pas? demande Gale, habituée à cette mascarade. - Coupable, répond simplement la concernée. Ça devait vraiment être important pour que tu ne puisses résister à l’envie de venir me chercher.
En général, Roberta ne fume pas la cigarette, mais lorsque sa meilleure amie en tient une, fumante, entre ses doigts, elle ne peut résister à l’envie de la lui dérober pour aspirer quelques bouffées apaisantes. En quelques secondes, après s’être approchée, ladite Robbie se retrouve à s’humecter la lèvre pour profiter de ce goût toxique, particulièrement vicieux.
- Nous allons à une soirée, annonce Gale qui semble pourtant manquer d’enthousiasme, cela fait d’ailleurs lever un sourcil à la brune. - Pourquoi tu ne sembles pas enchantée alors? - Ma mère voulait que je chaperonne ma petite soeur.
Pour vérifier cette information, Roberta s'incline pour regarder à l’arrière de la voiture où elle découvre une adolescente de 18 ans, vêtue comme si elle allait assister à la plus grande soirée de tous les temps. Robbie ne peut que réprimer un sourire. Pourquoi se donner autant d’efforts pour des personnes qui ne s’en souviendront pas le lendemain?
- J’étais crevée, mais pour elle, je veux bien faire un effort. On va d’abord manger un morceau et ensuite on ira, informe Robbie qui prend automatiquement les rennes.
D’abord, elle termine la clope de sa meilleure amie. Ensuite, elle s’enfonce dans la voiture. Plutôt que de s’installer du côté passager, elle vient s’asseoir à l’arrière pour aider cette gamine dans son estime personnel. Dans un premier temps, elle vient dénouer ses cheveux horriblement coiffés. Ensuite, elle vient lui retirer ses bijoux ainsi que son fard à jour. « Ta soeur aussi a toujours adoré en faire des tonnes », rigole Robbie à l’arrière de la voiture. Gale lui balance une boîte à mouchoir presque vide. Robbie n’est pas mieux vêtue, mais dans ces soirées, elle n’a personne à impressionner. Elle est naturellement à l’aise. Et ceux qui la connaissent le savent. Le genre de fille qui ne prend aucune photo, mais qui se retrouve souvent identifiée sur le profil des autres. D’ailleurs, elle porte ses habits de travail. Tout ce qu’elle peut faire pour être confortable, c’est retirer son veston, ne gardant que son pantalon gris feutré et sa chemise blanche qu’elle déboutonne légèrement.
En route vers un restaurant, Roberta s’est emparée du portable de Gale dans l'optique de changer la musique qui résonnait dans l’habitacle. Une alerte en particulier a d’ailleurs attiré son attention. Sa curiosité étant un vilain défaut, elle a osé regardé la conversation que son amie aurait sans doute préféré garder secrète. Gale échange des messages avec Billy, l’un des anciens copains de Robbie : le pire, pour être exact. Et plutôt que de la confronter pour avoir plus de détails, elle a préféré s’abstenir pour éventuellement remettre le sujet sur le tapis, une fois qu’elle aurait davantage d’informations.
Les filles ont mangé un morceau avant d’arriver devant ladite maison de la soirée. La pluie fait d'ailleurs grimacer la gamine de 18 ans. Le chemisier de Roberta devient transparent à quelques endroits, mais elle sait que cela va rapidement sécher. Aussitôt arrivée, Robbie tente de trouver des têtes qu'elle connait, puis va les rejoindre.
À un moment, Gale semble faire de l'oeil à un garçon, donc Robbie essaie de savoir qui s'est. Gale lui répond franchement qu'elle a remarqué un inconnu et qu'elle le trouve charmant.
- Il danse déjà avec une autre fille, fait savoir Robbie qui observe cette adolescente tactile tâtonner sa proie. - Ton honnêteté est adorable, fait ironiquement remarquer Gale, l’air dérangé. Mais cette compétition peut être intéressante. - Et c’est gratuit, marmonne Robbie.
Robbie ne lui lance aucun regard, continue de regarder cette fille essayé d’amadouer ce nouveau.
- Mais tu sais ce qui n’est pas gratuit? Un pari. Et je gage 50$ que ce type accepterait que je le traîne dans une chambre à l’étage.
Soudainement, Gale ravale sa salive et croise avec empressement le regard de Robbie.
- Ou est-ce que tu préfères Billy? - Alors, c'est ça qui te dérange, que je parle à Billy? La jalousie n'est pas ton meilleur parfum, enchaîne Gale avec plus d'aplomb. - Billy est la dernière personne que je voudrais croiser et je vais te montrer pourquoi, parce que ce type semble être du même calibre que lui.
Elle est vulgaire, mais c’est la stricte vérité. Et ce n'est pas spécialement ce qu'elle souhaite. Les hommes comme Billy ont une personnalité attirante, mais ce sont les premiers à briser des rêves. Et sans attendre que Gale lui réponde ou ne la retienne, Robbie s’avance déjà doucement dans cet amont de jeunes effervescents. Discrète, agile, elle se faufile en frôlant les corps qui dansent, se perdent les uns aux autres dans un plaisir non retenu sous la mélodie « sombre » selon l’aspect qu’on lui attribue. Et Robbie s’en fait l’idée d’une trahison amicale.
Plutôt que de venir glisser ses doigts sur ce garçon pour attirer son attention, elle opte pour une approche qui lui ressemble davantage. Elle détend ses épaules, se glisse près d’un type qu’elle connaît du temps où elle étudiait, environ du même âge. Elle donne l’impression de danser avec lui, mais se retourne de manière à pouvoir parfois frôler ce nouveau qu’elle n’a encore jamais croisé dans une soirée. Est-il vraiment nouveau ou est-il si jeune qu’elle n’a jamais porté la moindre attention à son égard? Robbie s’assure évidemment de faire de l’ombre à cette étudiante qui pensait avoir le monopole en se dévoilant complètement, en touchant comme si elle offrait déjà tout de sa personne. Robbie est tout le contraire. Elle mime avoir quelque chose à donner, mime être capable de combler des désirs. Dans cette danse, elle laisse entrevoir qu’on peut chasser le type avec qui elle n’a actuellement aucune affinité. Mais surtout, elle veut que Gale puisse comprendre que les types comme Billy sont vicieux malgré la passion qu’ils peuvent faire naître dans un feu ardent. Elle-même a été sensible à cela, à 15 ans.
Dehors, le tonnerre gronde, la lumière vacille, la musique tressaute dans les barres de son. La folie gagne tout le monde le temps de quelques secondes, mais le courant tient le coup. Alors les jeunes hurlent de bonheur et s'amusent de plus bel.
Les yeux de Robbie se font volontairement distants, observent le corps du type sans jamais croiser de regard, s'attardent sur la cigarette dont elle aimerait voler une bouffée.
ToScroll, 2018
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Re: Shadow take me down [Roberta] Lun 22 Juil - 6:08
Shadow, take me down. J'aime qu'on soit entreprenant mais la nénette qui s'agite autour de moi en posant ses mains un peu partout a plutôt tendance à me gaver. Ça a le goût du tout cuit et elle a l'air de ces poulettes en mal de mâles qui sont limites prêtes à tout. Faudrait vraiment que je sois en manque pour m'y intéresser. Quelqu'un me frôle alors que je continue malgré tout à danser en laissant l'autre s'éclater toute seule. Une fille qui danse avec un mec tout près et qui pose un regard sur moi distrait l'air de ne pas y toucher. Ça m'intrigue et j'observe un instant son manège en tirant une nouvelle bouffée sur ma clope tandis que la nénette derrière moi se colle dos à dos et se balance sur la musique. Le tonnerre gronde et rend l'ambiance d'autant plus captivante. La lumière vacille quelques secondes en même temps que la musique. Le temps semble se suspendre le temps d'un éclair qui zèbre le ciel en laissant éclater une lumière blanc-bleutée qui s'invite dans la pièce le temps d'une seconde, alors que tous craignent une coupure. Puis ce sont des exclamations de joie qui courent alors comme une vague sur la salle tandis que ça repart.
Mon regard croise celui de la fille en face une brève seconde alors que je cherche volontairement à le capter. Mais elle joue de regards distants, désintéressés. Curieux de comprendre son manège, je la fixe puis m'éloigne en marchant à reculons, choppant ma cigarette pour l'écraser dans un cendrier à proximité d'une petite table que je frôle au passage sans la quitter du regard. La fille qui dansait avec moi jusque là semble prendre sur elle pour faire mine de continuer à danser comme si elle ne s'était pas spécialement focalisée sur moi, pourtant je surprends un de ses regards chargé un tantinet de frustration. Il est clair qu’elle est deg que je l'ai plantée là de la sorte.
Mon attention se reporte sur la file aux cheveux longs puis je tourne sur moi-même et pivote pour définitivement lui tourner le dos, glissant une main discrète au cul d'une brune typée en passant parmi la foule qui s'est resserrée à cet endroit. Direction la cuisine histoire de mettre la main sur une bonne bouteille et de quoi grailler. M'installant sur l'ilot centrale planté au milieu de la cuisine, je tape dans un ou deux saladiers de chips laissés là. Mon regard survole la salle où les autres dansent. J'observe les corps se déhancher, des couples ou de parfaits inconnus s'emballer. Le mec rencontré plus tôt a du me repérer et vient me rejoindre en grimpant pour se jucher à mes côtés.
- Files-en un peu ! râle-t-il alors que je garde le saladier sur mes genoux et fais mine de lui empêcher l'accès.
Nous chahutons gentiment puis échangeons quelques paroles alors que mon regard part de nouveau à la recherche de la fille.
Re: Shadow take me down [Roberta] Mer 24 Juil - 12:14
Shadow take me down I'm not saying that everyone should swim with sharks, but sometimes you have to jump over your own shadow in order to learn something that you will never forget for the rest of your life. Then you know you can conquer your fears.
Contrairement au nouveau, Roberta commence à prendre plaisir à s’amuser sur cette piste de danse. Elle laisse derrière elle une longue journée de travail, puis se laisse bercer par les vibrations de la musique sans se soucier des paroles qui parviennent à ses oreilles. Ce sont surtout les mouvements, les touchers et les odeurs qui l’intéressent. Ses hanches qui roulent, ses épaules toujours plus détendues, les mains du mec avec qui elle danse, les joints qui parfument la pièce. Sans Gale, elle ne serait jamais venue à cette fête. Mais comme à toutes les fêtes, elle trouve le moyen d’apprécier certaines choses. Le nouveau, il a remarqué sa présence. Robbie avait raison ; il est comme Billy. Il veut obtenir, mais joue d’abord. Robbie n’avait besoin que d’un regard pour être convaincue que Gale n’aurait aucune chance avec lui. Et la brune a suivi le garçon se frayer un chemin vers la cuisine, les mains baladeuses en chemin. Son sourire n’est pas charmeur, simplement satisfait puisqu’elle avait raison. Est-ce que Gale observe toujours, un brin frustrée? La soirée ne fait que commencer.
Roberta ne quitte pas la piste, quant à elle. Étant entre bonnes mains, pourquoi s’en priver? À nouveau face à face avec son ancien camarade de lycée, elle laisse celui-ci glisser une main à son cou, laisse glisser des doigts à sa nuque. La fille sent qu’il se presse, mais que ses lèvres arborent un sourire détendu. Voilà pourquoi l’odeur de marijuana lui semblait si prononcée. Le type est défoncé. Ça explique les mouvements fluides, les touchers délicats quoique entreprenants. Robbie reste face à lui, à danser, parce qu’elle sait qu’il n’ira pas plus loin dans ses gestes. Il a l’habitude de Rusty et de sa proximité avec lui. Là, ils profitent simplement. À ses côtés, elle entame une nouvelle musique, ferme les yeux et lui permet de poser son front sur le sien jusqu’à ce qu’elle rompt elle-même ce moment agréable.
La jeune Doherty trouve le chemin de la cuisine sans misère, capable de se frayer un chemin dans la foule sans avoir les mains baladeuses. Bien sûr, elle ne se prive pas un regard en direction du nouveau, celui qui briserait facilement le coeur de Gale.
- Hey, Robbie.
Le type aux côtés du nouveau ne cache pas connaître la jeune femme. Elle lui retourne vaguement la salutation sans chercher à lui faire la conversation. Son premier réflexe est surtout de rassembler ses cheveux sur son épaule gauche afin d’alléger la chaleur tout contre sa nuque. Voyant Robbie et ses pommettes légèrement rougies, le type semble réagir subitement et exagérément au fait qu’elle puisse être déshydratée. L’intention est bonne, mais lui tendre une bouteille d’alcool ne l’aurait pas aidée. Malgré tout, elle accepte cette bouteille froide. Avant de l’ouvrir, cependant, elle se permet de la glisser à son cou pour en profiter quelques secondes. Là, elle ne joue pas, cherche plutôt à calmer les pulsations dans sa poitrine à la suite de cette longue danse. Elle garde volontairement ses distances, même si son regard revient sur le nouveau qu'elle détaille de ses yeux.
- Il te reste une clope? elle demande très poliment.
Robbie, elle a de bonnes manières. Et ses habits prouvent qu'elle peut être sérieuse. Mais qui peut vraiment le confirmer? Depuis la cigarette volée à Gale, le goût ne semble pas vouloir quitter ses lèvres. Et comme pour permettre au nouveau de rester encore quelques secondes à la cuisine, elle ajoute :
- On la partagera, à moins que tu veuilles retourner danser avec Sarah. - Tu dansais avec Sarah? questionne le type toujours incrusté. Mec, cette meuf est désespérée et vient de se faire larguer. Je crois qu'elle s'est déjà tapée quelqu'un au début de la soirée.
Visiblement, la réputation de cette dernière n'est pas inconnue pour ceux qui se connaissent dans le coin.
ToScroll, 2018
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Re: Shadow take me down [Roberta] Jeu 25 Juil - 5:58
Shadow, take me down.Je remarque la fille de tout-à-l'heure se glisser hors de la foule pour rejoindre la cuisine où je me trouve encore à l'heure actuelle en compagnie de l'autre. D'ailleurs, il l'interpelle, semblant bien la connaitre. Elle a un de ces petit air un peu trop sûr d'elle qui me fait deviner qu'elle doit être du genre à savoir aisément manipuler ou tromper son monde. Le dit pote se la joue aux petits soins avec elle en lui tendant une bouteille, remarquant sans doute les légères rougeurs à ses pommettes. Elle se passe alors la bouteille dans le cou pour profiter de sa fraicheur. J'ai l'impression d'assister à une publicité ou je ne sais quel truc cliché censé exciter les mecs en manque. Elle veut se la jouer sensuelle ou bien ? Son regard se pose un instant sur moi et nos regards se croisent alors que je m'envoie une nouvelle rasade d'alcool à même le goulot.
- Il te reste une clope?
Je ne réponds pas tout de suite, l'observant quelques petites secondes, l'air d'y réfléchir.
- On la partagera, à moins que tu veuilles retourner danser avec Sarah.
- Qui te dit que je suis du genre à partager ? rétorquais-je avec un soupçon d'amusement dans la voix. Mon nouveau pote tique sur le prénom de la dite fille avec qui j'ai dansé plus tôt, enfin façon de parler, et il a une expression que je ne saurais traduire sur le champ.
- Tu dansais avec Sarah? Mec, cette meuf est désespérée et vient de se faire larguer. Je crois qu'elle s'est déjà tapée quelqu'un au début de la soirée.
- Disons plutôt qu'elle est venue se coller, soulignais-je en laissant entendre que c'était indépendant de ma volonté. Je retourne mon regard sur la fille et lui tends alors une clope.
- Dis-moi plutôt, qu'est-ce que tu me veux ? lui lâchais-je tout de go histoire de la provoquer et la pousser à être franche. Elle me laisse sur un sentiment de ... comment dire ... je perçois pour ainsi dire un certain manège de sa part. Certes, elle pourrait faire mine de s'intéresser en jouant les désintéressées, ce qui en soit est un jeu de charme assez courant, mais je ne sais pas, il y a un truc dans son regard, comme une lueur de mépris. Ce tout petit quelque chose qui semble traduire qu'elle joue un jeu alors qu'elle a plutôt l'air du genre à dénigrer les mecs, enfin c'est dur à traduire. Et ce n'est qu'interprétation. Ou alors c'est ce petit air trop sûr d'elle qui me fait interpréter les choses de la sorte et y voir autre chose de plus calculé. Parce que tu vois, je me demande ce que tu fous à trainer dans nos pattes l'air de rien, ajoutais-je sans une once d'agressivité mais plutôt de l'amusement alors que je cherche à la piéger.
Re: Shadow take me down [Roberta] Mar 30 Juil - 15:34
Shadow take me down I'm not saying that everyone should swim with sharks, but sometimes you have to jump over your own shadow in order to learn something that you will never forget for the rest of your life. Then you know you can conquer your fears.
Roberta, elle a profité de la bouteille froide à son cou. Elle s’est reculée et s’est adossée au comptoir le plus proche où elle a d’ailleurs déposé la bouteille d’alcool. Pour le moment, elle ne l'ouvre pas, ne cherche pas à boire une gorgée, comme si elle démontrait déjà l'envie de partir. Elle aime s'amuser, mais se protégera toujours d'une certaine façon en gardant ses distances vis-à-vis une personne qu'elle ne connait pas complètement. Un balayage visuel du comptoir lui permet de dénicher un briquet sans difficulté. Une fois sous la hotte, elle allume la cigarette, en aspire une bouffée qui lui fait du bien. Ce n’est pas un joint, mais sa comble l’envie qui ne la quitte pas ce soir.
- Je ne veux rien de compliqué, commence-t-elle. Très franchement, j’ai dit à une pote qui te déshabillait du regard que t’étais probablement le genre de mec à briser des coeurs. Je voulais vérifier par moi-même pour lui éviter une déception, finit-elle par avouer avec franchise, non sans la même touche de moquerie dont il vient de faire preuve. Elle ne se montre pas désagréable ; elle répond simplement comme s'ils avaient une discussion des plus anodines. Je me trompe?
Roberta ne voyait pas l’intérêt de mentir. Le mec joue bien avec les filles, par les gestes et le regard, alors pourquoi le ménagerait-elle? Que ça fasse partie du jeu ou non, elle n’aime pas montrer qu’elle aurait des choses à cacher, sinon ça pourrait se retourner contre elle. Autant être honnête sur ce point dès le départ.
Il est vexé qu’on puisse jouer avec lui, vexé qu’on puisse montrer de l’indifférence à son égard lorsqu’on pourrait être cent fois disponible pour lui. C’est ce que Robbie croit discerner dans son attitude lorsqu’il mentionne qu’elle « traîne » dans leurs pattes. Robbie n’est pas dérangée d’être ainsi testée. Consciente d’avoir entamé cette conversation, elle continuera de lui parler jusqu’à vérifier ses propres hypothèses.
- Je ne suis pas nouvelle dans le coin, dit-elle simplement ; c’est forcément lui qui traîne dans les parages. Si je me trompe sur ton compte, il suffit de le dire que je puisse lui remettre les 50 billets promis. J’ai misé sur le fait que tu pourrais amener en moins de deux n’importe quelle fille à l’étage.
Gale pensait sûrement que sa meilleure amie avait raison, parce que Robbie ne la trouve plus lorsqu’elle relève les yeux et tente de la trouver. C’était culotté de parier à ce sujet, mais Robbie ne voulait pas - à sa façon - que son amie soit blessée. Sans oublier que Gale a échangé des messages avec un ex copain. Robbie était déçue, ressentait le besoin de se venger. Maintenant que Gale n’est plus dans son champ de vision, Robbie n’a aucune raison de poursuivre ce défi stupide. Intérieurement, elle se dit qu’elle devrait plutôt quitter cette fête où Rusty n’est pas.
- À moins que j'aie vraiment raison. Auquel cas je me ferai 50 billets.
C'est pas un sourire mauvais qui brille à ses lèvres. Qu'il s'amuse ne regarde que lui, mais ça prouve juste que deux filles l'observaient de loin pour juger son tempérament. Laquelle a vraiment raison au final? L'autre type est resté silencieux, attentif aux réactions, comme s'il voulait lui aussi connaître la réponse. C'est peut-être ce type finalement qui traîne dans les pattes.
ToScroll, 2018
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Re: Shadow take me down [Roberta] Mer 31 Juil - 4:16
Shadow, take me down.Tu fais preuve de franchise sans pour autant te démonter alors que je te demande ce que tu veux. Tu répliques alors que tu ne désires rien de compliqué et dévoiles qu'en réalité, la manœuvre est née en quelque sorte d'un pari ou plutôt d'une sorte de défis alors que tu as voulu prouver à une pote à toi qui d’après tes dires, me déshabillait du regard, que j’étais très probablement le genre de mec à briser des cœurs. Aussi tu déclares que tu as tout simplement voulu lui prouver ce jugement et vérifier par toi-même pour lui éviter une gentille déception. Humpf ouais, j'y crois pas trop, ça parait tellement gamin. Je me demande surtout ça dans le sens où, est-ce vraiment pour protéger la dite nénette ? Tu me demandes une certaine forme de confirmation alors que je te regarde d'un air neutre, à demi amusé de voir un tel manège derrière ta manœuvre.
- Tu crois que ta pote a besoin qu'on la materne ? relevais-je sans te faire le plaisir de rebondir sur tes propos. Lesquels me glissent à vrai dire dessus puisqu'après tout, je suis ce genre de gars, pas vrai ? Il m'en faudrait tout de même plus pour me sentir offusqué. Et puis une manœuvre franche telle que la tienne est certainement plus honorable que des bobards brodés de toute pièce. Quoi que si je ne t'avais pas poussé à l'être, ne m'aurais-tu pas fais tout un manège ? Quoi qu'il en soit, c'est amusant.
- Si je me trompe sur ton compte, il suffit de le dire que je puisse lui remettre les 50 billets promis. J’ai misé sur le fait que tu pourrais amener en moins de deux n’importe quelle fille à l’étage.
- Non mais à vrai dire, qu'est-ce que j'en ai à foutre de tes paris stupides ? lâchais-je en relevant un sourcil dubitatif, on ne peut plus calme.
Je pourrais tourner ton délire à mon avantage, songeais-je alors que tu argues que dans le cas inverse, tu pourrais te faire 50 billets si je joue le jeu. Je pourrais te proposer de partager la somme mais même ça, ça ne m'intéresse pas. Je suis pourtant d'un tempérament joueur, seulement, derrière ta franchise, tu parais trop sûre de toi pour que j'ai envie d'adhérer au jeu et te faire ce plaisir. Ça ressemble limite à des enfantillages dignes d'une collégienne avec la copine qui va draguer un mec juste pour prouver un truc à sa pote ou bien encore, la rendre jalouse. Vous n'avez rien de plus subtile les gonzesses ?! Le pire c'est que la plupart se croient malignes par-dessus le marché et sont fières de leurs réparties de ball trap.
- Tu sais quoi ? Je vais t'aider ... fis-je mine de me décider finalement en claquant dans mes mains avant de me laisser glisser de mon perchoir avant de m'éloigner à reculons en levant un très bref instant les mains, exprimant par ce geste la solution que j’ai à t'offrir et qui se résume tout simplement à te planter là. Bonne soirée p'tite peste ! conclus-je avec un petit sourire en coin alors que je te laisse sur place. Bon ok, là c'est moi que j'aide en ne m'attardant pas plus longtemps avec cette fille qui n'aura qu'à balancer ce qu'elle veut à sa copine sur ce qui a résulté de notre échange. Peu m'importe, ça me passe au-dessus. Tout le monde écope d'une réputation ou d'une autre. C'est le cadet de mes soucis de savoir quelle image on pourrait me donner. De toute façon j’en ai déjà récolté une dès mon entrée. Qu'on me fasse passer pour le pire enfoiré ou un mou du genoux. Je retourne ainsi danser sur What ever happened des Strokes qui diffuse sa mélodie entêtante à travers la pièce.
Re: Shadow take me down [Roberta] Mar 6 Aoû - 1:39
Shadow take me down I'm not saying that everyone should swim with sharks, but sometimes you have to jump over your own shadow in order to learn something that you will never forget for the rest of your life. Then you know you can conquer your fears.
- Tu as touché une corde sensible, enchaîne l'autre garçon une fois le nouveau parti sur la piste de danse. - Il va s'en remettre, répond simplement Roberta.
Elle sait qu'elle ne l'a blessé d'aucune manière, parce qu'elle n'a pas joué. Même au salon, lorsqu'ils dansaient, elle n'a tenté aucune approche. Dans cette cuisine, elle est restée aimable, détendue et honnête. Elle se sera trompée sur une chose néanmoins : il n'est pas du genre à s'amuser. Donc, plus égocentrique que prévu, et peut-être moins amical également. Et elle se dit qu'il est certainement mieux de l'avoir offusqué, comme ça elle n'a pas à jouer le jeu plus longtemps. Sûrement qu'ils auraient pu passer un bon moment sachant que ce n'était qu'une soirée pour se détendre. À moins qu'elle n'est réellement percée la carapace de sa personnalité, qu'elle avait raison sur toute la ligne et qu'il ne voulait que contredire ses propos.
La fille n'en perd pas son sourire. Elle se soulève pour s'asseoir sur le comptoir. Enfin, elle ouvre la bouteille et dérobe quelques gorgées. La cigarette est échangée avec le garçon devant elle, installé sur l'îlot central. Dans cette position, dans un recoin de la cuisine, elle ne voit pas la soirée et ça lui convient amplement. Par contre, elle voit dehors par la porte arrière. Une piscine creusée vide de festifs à cause de l'orage. Dommage, elle se serait bien baignée. Finalement, elle reste un long moment installée là, à discuter avec le garçon de banalités. Un moment certainement plus agréable qu'une soirée à la maison sans son meilleur ami. Elle se permet d'ailleurs quelques chips.
- C'est pas ton ex? la question tombe comme le ferait un éclair dans le ciel ce soir. - Qui? s'étonne la fille.
Elle a rapidement quitter le comptoir. Aussitôt fait, elle se déplace légèrement, juste assez pour être en mesure de regarder la foule. Elle préfère éviter cette personne, sinon la soirée risque de devenir dramatique. Elle pourrait presque soupçonner Gale de l'avoir invité : est-ce le cas? La fille est toujours introuvable. Le garçon de la cuisine lui indique l'entrée du menton. Merde. Il a raison. C'est bien lui. Peu de choses parviennent à déstabiliser Robbie, à lui créer un sentiment d'inconfort capable de tester sa confiance. Billy fait partie de ses personnes.
Elle va contourner la foule pour sortir. Ce soir, elle va disparaître de cette soirée. Alors elle baisse la tête pour ne pas se faire reconnaître, marche en se frayant un chemin, à l'inverse de tout à l'heure. La musique change. Le tonnerre frappe à la porte. Elle ne relève pas les yeux au bon moment, car Billy semble l'apercevoir du coin de l'oeil. Elle grimace. En redressant la tête pour voir où elle marche, elle le percute : le nouveau. Tout pour que cette soirée soit de mieux en mieux. Il a choisi de l'ignorer. Elle a choisi de partir. Autant qu'ils se taisent tous les deux. Déjà, ce n'est plus lui qu'elle regarde, c'est la silhouette à l'entrée, celle qu'elle veut éviter. Les lumières choisissent cet instant pour s'éteindre. Cette fois, ce n'est pas seulement un grésillement. Elle s'en voit d'ailleurs presque soulagée. Mais Billy sait qu'elle est là.
ToScroll, 2018
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Re: Shadow take me down [Roberta] Ven 9 Aoû - 5:50
Shadow, take me down.
Tandis que je m'éloigne pour rejoindre la piste, fier de mon entourloupe sur l'instant, je m'étonne toutefois de ne pas avoir finalement joué le jeu, sans doute trop obnubilé par l'envie de la remettre à sa place lorsqu'elle m'a dévoilé son stratagème et préserver un brin de fierté. J'aurais pourtant pu la jouer autrement, comme l'embarquer volontairement à l'étage et pourquoi pas lui donner une gentille leçon en lui foutant les jetons mais ça aurait été ridicule et tout juste amusant pour moi l'espace de quelques brèves minutes. Pourtant, quelque chose en moi me donne envie d'agir et de l'enquiquiner pour la prendre à son propre jeu. Je hasarde un regard dans sa direction alors que je me remets à danser, une bouteille d'un alcool plus fort subtilisé en chemin dont je m’envoie quelques bonnes rasades à même le goulot. J'ai une étrange impression d'inachevé.
Je m'éloigne un instant de la foule pour consulter mes messages alors que mon téléphone vibre dans la poche arrière de mon pantalon. Mon oncle qui me prie de ne pas rentrer trop tard et qui me demande où je traine vu l'orage qui s'attarde au-dessus de la ville. Je range ce dernier sans répondre. Ça me gonfle. C'est à cet instant qu'on me percute. Je tourne la tête et te remarque toi, la miss de tout-à-l'heure.
- C'est tout ce que t'as trouvé pour me faire du rentre dedans, jouais-je comme un con sur les mots alors que je commence à me taper le début d'une petite cuite vu comme je tète la bouteille depuis quelques minutes, sans compter ce que j’ai bu depuis mon arrivée. Mais ton regard ne s'attarde pas sur moi, se portant dans une direction précise avec un air franchement mal à l'aise.
- C'est moi qui te mets dans cet état p'tit bout ? dis-je en me penchant vers toi pour attirer de nouveau ton attention sur moi alors que je te retiens près de moi pour t'empêcher de filer.
- T'as l'air méchamment perturbée. Tu verrais ta tronche ? Qu'est-ce qui t'arrive ?
J'ai limite envie de te demander si tu n'as pas recours à un stratagème ô combien rusé pour susciter en réalité de nouveau mon intérêt, mimant une quelconque expression d’inquiétude pour que je m'intéresse de nouveau à toi. Mais tu as l'air si lointaine et si préoccupée, semblant même m'ignorer, que je me pose vraiment des questions. Aussi je claque des doigts sous ton nez pour te faire réagir et t'inciter à me dévoiler ce qui déconne. Mon regard suit la direction où tu regardais plus tôt et aperçois quelques têtes. Un type semble regarder dans notre direction. Mais ce n'est peut-être qu'un hasard ?
Re: Shadow take me down [Roberta] Mer 14 Aoû - 1:29
Shadow take me down I'm not saying that everyone should swim with sharks, but sometimes you have to jump over your own shadow in order to learn something that you will never forget for the rest of your life. Then you know you can conquer your fears.
Les lumières ne sont toujours pas revenues depuis le dernier coup de tonnerre. Certains invités se plaignent même de cette noirceur par quelques grognements et quelques sifflements. Ce n'est plus la musique qui prédomine, mais bien les voix qui les entourent. On entend nettement dans la foule : « Putain, mais y'a pas quelqu'un pour allumer cette génératrice! »
La première réplique de Cole semble entrer dans une oreille et sortir de l'autre tant elle est concentrée sur la silhouette aperçue à l'entrée de la demeure : celle de Billy. À cause de la noirceur, elle discerne désormais mal les mouvements des invités. Mais l'image, comme un souvenir intarissable, est restée imprimé sur sa rétine. C'est la deuxième question qui parvient à l'extirper de ses pensées : « C'est moi qui te mets dans cet état p'tit bout ? » Non, et curieusement elle préférerait. Ce n'est pas lui la source de son inconfort...malgré l'impression qu'elle donne. En réalité, c'est tout le contraire. Il ne lui procure d'aucune façon un sentiment désagréable. Certes, leurs échanges ont été brefs, peut-être offensants et enfantins, mais ce n'est pas lui qui fait naître le sentiment qui l'anime actuellement. Et parce qu'elle prend conscience qu'on remarque son désarroi, elle reprend sur soi, essaie d'afficher l'air le plus naturel possible : celui de la fille qui est simplement venue s'amuser ce soir. Son jardin secret, tente-t-elle de se convaincre, ne doit pas être percé à jour. Billy est une lourde erreur de parcours.
La présence de Cole, si près, pourrait presque la rassurer s'il n'avait pas autant bu. L'alcool change les gens, plus qu'on le croit. Et à mesure que Cole est planté devant elle, elle ne peut s'empêcher de le comparer à Billy comme elle a pu le faire à son arrivée. Elle observe l'attitude, la manière de se mouvoir, les tics qui s'expriment lorsqu'il apporte la bouteille d'alcool à ses lèvres. Des détails stupides, mais qui ont pourtant une importance finalement. Elle imagine que c'est un connard, imagine qu'ils sont de la même espèce, imagine qu'il peut blesser de la même façon. Et malgré les pensées protectrices, c'est Billy le fautif, celui qui la pousse à voir le mal chez certains hommes. Elle ne peut s'empêcher de se demander comment Cole traite les femmes.
- T'es sûr que ça va aller? elle demande.
Voilà une question qui ne répond pas aux tentatives de Cole de comprendre la situation. Elle ne veut pas parler de Billy. Ne veut pas avouer ce qui cause cette panique sur son visage. Un visage qui tente de rester neutre cette fois. Et même si Robbie adore voir les gens se détendre, profiter pleinement, elle est la première à rester clean pour assurer des arrières même si ça ne paraît pas. Et à cet instant, Cole lui semble plus que ivre. Si elle peut lui apporter une quelconque aide après leur conversation, elle le fera. Mais ça ne veut pas dire quel pense mieux de lui. Elle espérer oublie Billy ainsi.
Visiblement, quelqu'un démarre la génératrice. Les lumières et la musique reviennent, on y voit mieux sans tous les cellulaires allumés pour éclairer cette pièce bondée. Cette fois, l'orage ne devrait causer aucun problème.
- Robbie, ça fait un baille. J'aurais cru que tu allais répondre à mes textos quand j'tai dis que je revenais dans le coin.
Billy est là, s'est approché. Billy vient de parler. Billy il vient, presque trop gentiment, faire la bise à Robbie, une main sur sa hanche, comme si c'était normal, sans savoir si elle aurait accepté sa présence à proximité. Billy, il plonge ensuite son regard dans celui plus brumeux du nouveau : Cole. Et il se ferme, devient droit, près à marquer son territoire, son objet.
- Mec, si ça te gêne pas, tu vas me laisser tranquille avec elle et retourner t'occuper. T'as sûrement mieux à faire.
Il dit ça avec une telle facilité. Si Rusty avait été là, il lui aurait collé une droite sans se soucier d'en recevoir une en routour, et ce, malgré la douleur. Mais elle aurait pas voulu qu'on blesse son meilleur ami. Cole c'est l'inconnu qu'elle a vexé. Qu'il soit blessé ou non ne devrait pas la déranger. Elle ne veut simplement pas d'un témoin dans ses histoires personnelles au risque de les voir s'ébruiter, quitte à être elle-même blessée.
- J'allais rentrer, intervient Robbie, comme si vraiment son opinion serait prise en compte ; mais elle semble vraiment décidée à partir, et le dire ne pourrait que mettre Billy dans l'embarras s'il insistait.