wirh @Erin O'Leary

Passer chez les O’Leary était une simple formalité pour le Walsh, il attendait simplement le bon moment. Pouvoir quitter le salon sans encombre, même si ses employés se débrouillent très bien sans lui. Son besoin de contrôle, l’empêchait de se délester de certaines tâches. Mais tant pis. Il n’avait pas le choix et faire attendre le chef de la famille irlandaise était impossible, il le savait que trop bien. Ce qui fait qu’il n’avait pas perdu beaucoup de temps afin de se retrouver au domaine O’Leary. Entrant sans frapper, comme d’habitude, après tout il était presque comme chez lui, lui aussi avait grandi dans ce lieu. Accompagné des enfants de cet homme qu’il admirait bien plus qu’un père. Sa loyauté était acquise depuis ce qui lui semblait une éternité, il n’avait plus à défendre ses actes auprès d’eux d’ailleurs. Tous savaient ce qu’il valait et ce dont il pouvait attendre de lui. Alors il s’assied dans le salon sur le fauteuil proche de celui de cet homme qu’il considère presqu comme un père. Écoutant ce qu’il avait à dire, se doutant bien que le sujet de son fils ne tardera pas à arriver d’ici quelques temps. Comme toujours, Brynden était connu comme le bras droit de l’héritier, celui qui chassait tout ce qui pouvait l’atteindre. Cependant, étrangement la conversation restait sur le besoin qu’ils avaient de trouver de nouvelles recrues, espérant que le Walsh pouvait être l’homme idéal pour trouver des personnes de confiance. Il avait grandit dans le même monde, avec les mêmes connaissances, il n’avait pas beaucoup d’amis en dehors de la famille. Cependant, il cherchera à faire ce qu’on lui demande, quitte à prendre beaucoup de temps.

« J’interromps une discussion ? » Silence. Presque aussi étonné l’un que l’autre un regard qui se tourne. Les deux hommes ne s’attendant pas à entendre cette voix qui ne faisait plus partie du décor dans lequel ils se trouvaient. Le tatoué pose ses yeux sur la fille O’Leary, sans une grande réaction, bien moindre que celle du patriarche de la famille. Lui se lève, il observe la scène depuis le fauteuil dans lequel il se trouve. Silencieux, incapable d'interagir avec cette blonde. Elle lui en voudrait, certainement, mais il ne dit rien laissant cet instant au père et à la fille, estimant qu’il n’avait pas à s’interposer entre eux. Se demandant même s’il ne devrait pas s’en aller et les laisser seule, cependant il savait que le père allait quitter la maison d’un moment à un autre, attendant juste le bon moment. « On finira d’en parler à un autre moment Brynden. Je dois y aller de toute manière, je te laisse t’occuper d’elle tant que son frère n’est pas là. » Un mouvement de tête afin d’acquiescer ce qu’il lui demandait, pas besoin de mot inutiles. Le tatoué n’allait pas parler pour ne rien dire. Laissant le patriarche du clan partir, il fixait son regard sur la fille de celui-ci, l’observant avec plus d’intensité qu’il ne le devrait. Elle avait changé la gamine, avoir grandit lui sciait à ravir.

Il devait néanmoins faire ce qu’on lui avait demandé, il le ferait en partie, il la laisserait tranquille jusqu’à ce que l’aîné O’Leary soit à la maison. D’ailleurs il prit son téléphone afin de lui envoyer un message pour lui apprendre que sa petite soeur venait de débarquer. « Que nous vaut l’honneur de ta présence ? » Son ton est plus sec qu’il ne l’aurait voulu, mais tant pis, elle avait qu’à avoir prévenu. Chose qui semble lui être sorti de la tête apparement et il comptait bien lui faire comprendre. Surtout qu’elle serait arrivée quelques instant plus tôt, il doutait que son père aurait réagi de la même manière.
   

wirh @Erin O'Leary

La surprise provoquée par cette entrée déconcertante de la fille O’LEary avait laissé tout le monde pantois, le temps d’un instant. Le tatoué quand à lui ne s'immisce pas dans les retrouvailles entre le père et sa fille. Il s’agissait de leur moment, ce n’était pas à lui de prendre la blonde dans ses bras en premier. D’ailleurs, il ne devait pas le faire, ce n’est pas son rôle. Elle n’est pas sa soeur. « Moi aussi je suis contente de te voir père… » Il reste donc silencieux un moment l’irlandais, parce qu’il sait parfaitement ce qu’on va lui demander. Le patriarche devait partir d’un moment à l’autre, il était donc en charge de la fille de la famille, tout ça parce qu’elle n’avait pas encore de nouveau garde attitré. Il allait devoir jouer au chaperon et bon dieux ce qu’il détestait ça avec Erin. Elle pouvait lui taper sur les nerfs parfois, lorsqu’il devait agir de la sorte avec elle. Elle pouvait être une gamine capricieuse à un point tel qu’elle était capable de le faire sortir de ses gonds. Mais il ne va pas chercher la guerre immédiatement.

Même s’il était vexé, beaucoup plus qu’il ne l’aurait pensé. Pourquoi ? Parce qu’elle n’avait rien dit. Elle avait gardé cette surprise stupide, pour le fun. Ce qu’elle pouvait être encore enfantine parfois. Il fallait qu’elle grandisse un jour.  « Je suis de retour définitivement, je peux continuer mes études ici alors j’en ai profité. Je pensais que vous serez un peu plus heureux de me revoir mais visiblement ce n’est pas le cas. Peut-être que je devrais repartir finalement. Enfin, en attendant j’ai des valises à monter dans ma chambre et je crois que j’aurai besoin d’un petit coup de main. » Elle s’explique la blonde. Chose qu’il ne comprend pas, elle avait eu cette possibilité d’avoir l’une des meilleurs éducation du pays et elle arrêtait là. Préférant une université publique ? Ce qu’elle pouvait être idiote parfois, il roule des yeux Brynden. Se lève pour s’approcher d’elle. « Tout est dans l’entrée. » Il rit le tatoué, d’un rire moqueur, comme si il allait le faire, elle devait le connaître pourtant non ? Elle devait savoir que lorsqu’il était vexé il était hors de question qu’il aide qui que ce soit. Et son ton plus froid que d’habitude avait bien dû lui montrer les base non ?

« Ne compte pas sur moi pour monter tes valises, tu as bien réussi à les faire seule sans nous demander de l’aide. Alors pourquoi tu aurais besoin d’aide pour les monter ? » Voilà, les hostilités étaient lancée. La mauvaise fois de Brynden entrait en compte bien plus vite qu’il le fallait, mais tant pis. Elle devait bien comprendre qu’elle aurait au moins pu prévenir. Mais non la princesse préférait faire une surprise à tout le monde et débarquer du jour au lendemain. « Tu comptes vraiment abandonner Stanford pour une université publique ? T’es moins intelligente que je le pensais. » Il arbore un sourire satisfait le tatoué en regardant la blonde de haut, lui rappeler qu’elle faisait le mauvais choix c’était son rôle. Il savait très bien que le frère de la blonde ne lui dirait pas, alors Brynden jouait au méchant comme bien souvent.
   

wirh @Erin O'Leary

Vexé. Il l’est clairement le tatoué, parce que ne pas savoir que la jeune femme revenait. Il pensait être un peu plus important dans sa vie. Cependant, il se trouve rassuré de comprendre que ni le père ou le fils O’Leary était au courant. Comme si son meilleur ami pouvait lui cacher une telle chose, rien qu’à sa tête il aurait remarqué que quelques chose clochait. Donc il était plus froid qu’à son habitude avec la fille de la famille, pour lui faire comprendre à la gamine que c’était pas une bonne idée de surprendre les gens de la sorte. Surtout qu’elle aurait bien pu arriver à un tout autre moment de la conversation et là aucune des trois protagoniste n’aurait pu gérer la situation. Néanmoins, il se retrouvait seul avec la blonde Brynden et il devait faire avec, tout en la regardant prendre l’une de ses valises. « Monsieur Walsh est déçu que je sois de retour? Je me doutais bien que ca ne ferait pas plaisir à tout le monde. Mais très bien, ne m’aide pas. J’ai toujours pensé que mon père te demandait des choses beaucoup plus compliqué de monter une valise par exemple, je suis déçue. » Il croise les bras en la regardant essayer tant bien que mal monter sa valise. Elle semblait plus lourde que la propriétaire, mais le spectacle était tellement amusant que le tatoué préféré simplement y assister, pas porter secours à une jeune femme en détresse. Puis ce n’était pas son rôle non plus. Cependant parler des tâches que le patriarche offrait au Walsh commence à l’énerver, elle n’a aucune idée de ce qu’il peut faire pour son père. Et porter une valise n’est pas dans ses attributions. Il la regarde s’arrêter après quelques marches avec un rictus amusé sur ses lippes, tout en s’adossant au mur pour mieux visualiser la situation qui était plus que comique. « J’espère que je ne me casserai pas un pied ou une main… Ce serait dommage de perdre du temps aux urgences surtout que c’est toi qui doit rester avec moi et puis je ne suis pas certaine que mon père serait ravi d’apprendre que son homme le plus fidèle n’a pas voulu aider sa fille à monter ses valises mais tu lui expliqueras tes raisons, je suis certaine qu’il comprendra! La fierté avant tout n’est-ce pas ? » Ce qu’elle pouvait être emmerdante parfois. Il soupire en prenant une des valises qui se trouvent au pied de l’escalier, tout en regardant la blonde lorsqu’il sent le poids. « Bordel t’as foutu quoi la dedans ? » Il voulait rajouter une vanne, mais elle serait sans aucun doute mal placée et mal vue si elle la racontait plus tard. Vu qu’elle était tout à fait capable de le faire. Il passe à côté de Erin et lui prend la valise pour la porter également en haut des escaliers.

« Pourquoi est-ce que mes études t’intéressent? Je serais la plupart du temps dans un cabinet donc ce n’est pas un problème. » Comme s’il allait la laisser faire une connerie, elle était bien loin des histoires de sa famille au final. Tout le monde pensait qu’elle ne reviendrait pas, même si au fond de lui il était plus ravi de son retour qu’il ne le montre. Brynden ne pouvait pas croire que travailler à Longford devait être plus intéressant que de travailler dans une grande ville, pour un grand cabinet. « Je ne pensais pas que Longford te suffirait, je pensais que tu avais plus d’ambition que celle de finir dans un petit cabinet ici. » Ce n’était pas une remarque mauvaise ou un quelconque jugement. Il croyait vraiment qu’elle aimerait pouvoir partir de cette ville, surtout qu’elle était bien plus libre en dehors de leur ville natale. « Puis si tu passes plus de temps au cabinet pourquoi ne pas suivre un cursus à distance à Standford quand même ? » Ce n’est pas qu’il cherchait un moyen de la faire repartir, mais il ne comprenait pas son choix. Lui il n’était jamais parti à cause de sa mère, parce qu’il était hors de question qu’il la laisse seule.