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De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam]   De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam] EmptyLun 29 Juil - 10:15





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Priam + Creed
« De ces instants qui donnent limite envie d'être père. »

Journée terminée pour moi. Me coltiner des rondes sous le cagnard de l'après-midi m'a vidé. Aussi, une fois arrivé au bureau du marshal, direction les vestiaires pour profiter d'une bonne douche. J'y passe un certain temps, laissant l'eau dévaler mon dos alors que je me tiens bras tendus contre la parois face à moi. Ça fait un bien fou.
Une fois sorti, je troque ma tenue de deputy pour un jean's et un t-shirt. Je me donne un coup de peigne, noue mes cheveux en catogan et quitte les lieux quelques minutes plus tard en saluant Nancy au passage, occupée pour l'heure à quelques mots croisés derrière le comptoir de l’accueil.
Embarquant mes écouteurs, "Follow" de Drowning Pool résonne dans mes oreilles tandis que je parcoure le trottoir menant à un café plus loin où j'ai envie de me prendre une glace à l'italienne, poussé par un désir furieux de crème glacée à la vanille. La température est plus supportable en cette fin d’après-midi.
Le rythme de la musique me redonne tout l'entrain dont j'ai besoin pour terminer la journée, déambulant parmi les personnes que je croise dans le centre, dansant limite parmi la foule qui se plait à arpenter les rues par ce temps ensoleillé en effectuant un tour par ci par là sur moi-même pour éviter un tel ou un autre.

Je n'ai toutefois pas le temps après avoir fait un arrêt par la boutique pour me prendre une glace, d'en profiter que soudain, du mouvement attire mon attention le long du trottoir alors qu'une gosse s'apprête à débouler joyeusement sur la route. Je me précipite et la choppe de justesse avant que ces pieds ne frôlent l'asphalte, l'entourant d'un bras en crochet au niveau du ventre pour la ramener vers moi.

- Hep hep ! Doucement la môme, il y a des voitures, attention.

Je déclare ceci d'un ton très calme, même rassurant pour que la petite ne se sente pas mal à l'aise ou reprise à l'ordre. Je m'accroupis face à elle, ma glace dans une main, l'autre l'entourant pour éviter tout incident si elle cherchait à fuir.

- Papa et maman sont dans le coin ?

Elle semble bien jeune pour trainer seule dans les rues, aussi je suppose qu'elle s'est paumée ou a fait faux bond à la personne qui devait sans doute l'accompagner. La gosse lorgne sur ma glace sans formuler de réponse véritablement compréhensible après avoir un instant fixé mon visage.

- Pram Pram ... ! se contente-t-elle de lâcher avant de définitivement focaliser son attention sur ma glace en m'adressant une bouille toute mignonne. Je craque et esquisse un sourire.

- Allez viens, on va tenter de retrouver tes parents, dis-je en l'incitant à s'agripper à mon flanc tandis que je la soulève. Ce petit koala a même droit à ma glace étant donné que je n'y ai pas encore touché.

- T'es trognonne p'tit bout. Régale-toi.

Je la laisse savourer la glace et elle en a toutefois vite assez, vu le cornet double que j’ai pris. Aussi, elle me la tend à nouveau et déclare :

- Pour toi ! l'air toute fière.

- Merci bout d'chou !

Je fais mine de croquer avidement dedans. Et laisse échapper un "brouuhhh froiddd !!". Nouveau sourire tandis que je la remonte un peu plus sur mon flanc pour mieux la caler contre mon épaule. Je l'invite à regarder autour d'elle à la recherche d'un parent ou d'un visage connu. J'imagine que la ou les personnes chargés de veiller sur elle ont du se rendre compte de son absence et qu'ils la cherchent actuellement. Aussi je tente notre chance en déambulant tranquillement aux alentours en faisant le tour du quartier.
La gosse m'observe et fait courir ses petits doigts sur le bas de mon visage, s'amusant à redessiner les contours de l'effet stylisé de mon semblant de barbe coupé à ras. Puis elle me colle un bisou sur la joue et me sourit. Je devrais lui dire qu'en général il faut se méfier des inconnus mais pas sûr qu'elle comprenne. Toutefois je lui dis quel est mon métier. Les gosses en bas âges connaissent généralement les métiers les plus répandus par le biais des jeux ou la télé entre autres, comme policiers, pompiers et quelques autres. Elle semble ravie et à la fois amusée, elle n'a pas l'air de tant se préoccuper que ça d'être seule enfin de se retrouver sans une tête connue. Au moins c'est cool, je ne me retrouve pas avec une môme en pleurs susceptible de me brailler dans les oreilles.

- Comment tu t'appelles fripouille ? lui demandais-je bientôt. Mais son regard semble se poser sur quelqu'un un peu plus loin et ses yeux s'agrandissent tout comme son sourire. Malgré tout elle ne semble pas prête à me lâcher. A croire qu'elle s'est instantanément prise d'affection pour moi. A l'inverse, peut-on dire qu'il en va de même pour moi ? Ouais carrément ! La gosse est juste adorable et elle a une de ces bouille ! A vous filer des envies de paternité ! Elle a réussi à me ravir ma glace en moins de deux secondes chrono tout-à-l'heure, alors c'est vous dire !



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Priam Ramesh
O Be Careful Little Eyes

Priam Ramesh
• Emploi : Vendeur de vinyles • Âge : 32 ans • Vit à : West Quarter De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam] M9yj

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Re: De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam]   De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam] EmptyLun 29 Juil - 12:27


« C’est pas vrai… C’est pas vrai… »

Il faisait chaud, hyper chaud. Vous ne trouvez pas ? Priam, lui, était en sueur. Il avait retourné tous les vinyles, soulevé les tambours des batteries, déplacé chaque guitare – à moins que ce soit des basses, il ne voyait sincèrement pas la différence même en essayant de faire un effort – et classé tous les cartons de l’arrière-boutique avec l’espoir fou que sa nièce se cache dans l’un d’entre eux, mais il fallut bien se rendre à l’évidence. Aleyssa avait disparue. Le jeune homme se passa une main dans les cheveux, faisant tous les efforts du monde pour rester calme, tout en essayant de rassembler dans sa tête tous les évènements qui s’étaient produit entre l’instant présent et la dernière fois qu’il avait vu la petite.

Il aurait dû se douter que ça allait mal finir, quand ses parents lui ont demandé de garder sa nièce quelques jours de plus. Il avait voulu jouer les adultes responsables, capables de gérer les situations imprévues. C’était réussi. Pourtant, si l’idée d’aller travailler dans la boutique avec la petite lui avait paru saugrenue à la base, ça s’était plutôt bien passé. Il lui avait montré les différents instruments pour qu’elle les essaie, lui avait laissé choisir les morceaux de musique à diffuser, et même appuyer sur les boutons de la caisse-enregistreuse. Elle lui avait paru si curieuse et intéressée qu’il avait même profité de sa pause de midi pour aller lui acheter un petit xylophone en bois. Bon, elle l’avait vite délaissé pour jouer avec le carton d’emballage et le polystyrène, mais ça il avait l’habitude.

Tout ce dont il se rappelait ensuite, c’était d’avoir parlé un peu avec un client à la caisse. Il n’avait aucun souvenir d’avoir vu ou entendu la porte s’ouvrir, mais il avait fouillé tout ce qu’il y avait à fouiller ici. Elle était forcément dehors. Le cœur battant de la gorge jusqu’aux oreilles, il sortit donc et ferma la boutique avec une bonne heure d’avance. Il espérait juste que la malchance n’allait pas se cumuler au point que son patron décide de venir voir où il en était juste à ce moment-là. Une fois dehors, il avait à peine fait quelques pas dans la rue que son inquiétude monta de trois bons crans, il y avait des gens, des vélos, des voitures, pour un bébé comme Aleyssa, se retrouver perdu dans un endroit pareil laissait présager le pire. Il ne voulait pas y penser, cela dit, et se raccrochait à l’idée qu’elle ne pouvait pas être allée bien loin.

« Aleyssa ? »

Priam fit le tour du pâté de maison en scannant le trottoir, retourna sur ses pas, fit demi-tour, refit demi-tour, traversa la rue. Sa panique augmentant à chaque seconde qui passe. Se fut la sensation d’être observé qui lui fit subitement lever les yeux. Elle était là, et elle était… beaucoup plus haute que prévu, un sourire jusqu’aux oreilles et la bouche pleine de glace. Il eut l’impression que son cœur avait subitement doublé de volume, avant d’éclater pour laisser enfin assez de place à ses poumons de se remplir. La sensation de soulagement lui donnait presque le tournis alors qu’il avançait vers elle.

« Pram ! »

« Priam. Pri-am, avec un « i »… Tu m’as fait peur, crapule. »

Sans y penser, Priam tendit les bras vers elle pour la prendre, mais elle secoua la tête et se blottit en boule dans le creux d’un cou tatoué.

« Oh. »

C’est seulement à ce moment-là que le jeune homme sembla remarquer la présence pourtant imposante de l’homme qui tenait sa nièce dans les bras. Il parut confus une seconde, alors qu’il détaillait le visage de l’inconnu.

« Heu, bonjour. Je suis désolé… Viens, Ale… »

À nouveau, il tenta de prendre la petite, qui poussa un petit cri en s’agrippant au t-shirt de son bon samaritain avec toute la force de ses petits doigts. Il se mordilla la lèvre, alors comme ça, sa nièce aimait les bruns barbus tatoués ? Il allait falloir la surveiller de près à l’adolescence. Lui qui s’était souvent moqué des goûts de sa sœur pour les blondinets aux gueules d’anges, il aurait préféré que la petite tienne d’elle est pas de lui sur ce plan-là. De toute évidence, ça allait être la crise s’il l’arrachait de ses bras, et connaissant la petite, il préférait éviter ça autant que possible. Il n’avait cependant jamais été confronté à ça, et ne savait du coup pas comment s’y prendre.

« Le monsieur a sûrement des choses à faire, Aleyssa… » Priam se tourna à nouveau vers l’homme qui venait de sauver sa journée. Le stress était maintenant suffisamment descendu pour qu’il s’autorise un véritable sourire. « On dirait que vous avez la cote avec les enfants. J’aimerais que ce soit aussi simple pour moi ! En tout cas, merci de l’avoir rattrapé, je ne sais pas jusqu’où elle aurait pu aller sinon. » Vu qu’ils étaient peut-être là pour un moment, il serra sa main libre. « Priam, donc, enchanté. » Son regard se posa à nouveau sur la petite. « Tu trouves que je ne me suis pas fait assez d’amis depuis mon retour ici, c’est ça, hein ? Coquine. »

Son sourire devenait un peu plus franc à mesure qu’il parlait. Il ne savait pas qui était le type qui avait récupéré Aleyssa. Il n’était pas impossible qu’ils se soient connus plus jeune, d’ailleurs, mais comme ça, rien ne lui venait. Au moins, ça avait l’air d’être un type bien, il s’était empressé de gâter la petite avec des sucreries, ce qui était plutôt bon signe, selon lui.
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Re: De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam]   De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam] EmptyMer 31 Juil - 6:35






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Priam + Creed
« De ces instants qui donnent limite envie d'être père. »

« Pram ! »

Je tourne la tête dans la direction où regarde la petite. Un grand brun typé s'avance en rectifiant alors son prénom écorché avec amusement mais surtout avec une pointe de soulagement, celui de la retrouver.

« Priam. Pri-am, avec un « i »… Tu m’as fait peur, crapule. »

Le type tend les bras sans forcément s'arrêter sur moi, trop focalisé sur la gosse pour prendre le temps de me saluer dans un premier temps. Mais la gosse niche son visage dans le creux de mon cou, ce qui me tire un sourire attendri.

« Oh. »

L'homme parait confus l'espace d'une seconde en relevant les yeux sur moi.

« Heu, bonjour. Je suis désolé… Viens, Ale… »

- Bonjour, y'a pas de mal, relevais-je.

À nouveau, il tente de récupérer la môme qui pousse un petit cri en s’agrippant à mon t-shirt, pas décidée le moins du monde à me lâcher, et dois-je dire que moi-même j’ai du mal à la lui rendre tant j'ai plaisir face à cet élan d'affection subit qui me touche de la part de ce petit bout de chou. Le dénommé Priam essaye de trouver les arguments, sans succès puis se tourne vers moi et m'adresse un sourire auquel je réponds gracieusement.

« On dirait que vous avez la cote avec les enfants. J’aimerais que ce soit aussi simple pour moi ! En tout cas, merci de l’avoir rattrapé, je ne sais pas jusqu’où elle aurait pu aller sinon. »

- C'est pas un soucis, elle est adorable. Je l'ai trouvée sur le point de débouler sur la route alors je me suis précipité. N'empêche, elle sait y faire pour faire craquer les gens. Elle a héritée de ma crème glacée sans même avoir à faire d'efforts.

La note d'amusement dans ma voix démontre que ça a été un plaisir de partager un instant avec la petite le temps de trouver une tête connue.

« Priam, donc, enchanté. »

- Creed, pareillement, dis-je en répondant franchement à sa poignée de main.

« Tu trouves que je ne me suis pas fait assez d’amis depuis mon retour ici, c’est ça, hein ? Coquine. » dit-il à la gosse.

- Ah ouais, vous êtes nouveau ?

Pour être là depuis tout juste quelques mois même si j'ai vécu une grande partie de ma vie ici, comprenant l'enfance et l'adolescence, je n'ai pas encore eu l'occasion de faire le tri entre les habitants que j’ai connu autrefois et les nouveaux venus. Nous dérivons alors sur le sujet quelques minutes.

- Ce petit bout n'a pas eu le temps de me dire son prénom, arguais-je plus tard alors que la conversation se poursuit. Tu veux retourner sur papa ? lançais-je à la môme en la regardant. Elle pose ses mains sur mon nez et frotte bientôt son petit bout de museau contre le mien en secouant la tête comme pour dire non. Bon bah, affaire conclus. Ça vous dérange si je la garde ? Puis après tout, qui me dit que vous êtes réellement un parent, me fis-je joueur pour plaisanter, faisant mine de vouloir la garder rien que pour moi en lui offrant un gros câlin.
En observant son parent, je crois mieux discerner le genre d'origines que laisse deviner le hâle de sa peau et ses grands yeux en amande. Il fait très typé indien. Des images s'imposent à mon esprit, les marchés d'épices en plein air en Inde, et nombre de paysages fabuleux. Puis je songe que plus jeune, à l'école, il y avait un gosse typé, le genre timide, souvent en retrait. Enfin je ne sais pas si c'était de la timidité. Quoi qu'il en soit, je ne l'ai jamais vraiment abordé ni côtoyé. Il s'assurait de toute façon très bien je crois de ne pas se mêler aux autres. Ça me rappelle foule de souvenirs de mon enfance dans la foulée.

- Ça vous dirait une glace ou un café, n'importe quoi pour profiter encore un instant de ce petit trésor ? arguais-je comme pour réclamer surtout pour moi-même plus que pour elle la compagnie de la gosse. Sérieux, j’ai jamais eu le désir d'être père ou alors vite fait ... et ce petit bout de chou me mets sérieusement le doute, déclarais-je, tout attendri en passant le dos de la main sur sa joue avec délicatesse.

- Au fait, comment elle vous a échappé ? demandais-je un peu plus tard alors qu'on marche.

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Priam Ramesh
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Priam Ramesh
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Re: De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam]   De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam] EmptyMer 31 Juil - 14:24


Priam n’était pas du genre à avoir des à priori sur les gens tatoués. Il en avait côtoyés suffisamment pour savoir que derrière des physiques parfois impressionnants se cachaient bien souvent des histoires singulières et des cœurs en or. Cela dit, même lui ne pouvait pas rester insensible en voyant quelqu’un comme Creed avec un bébé dans les bras. Il y avait comme une sorte de décalage entre la force qu’il dégageait et la bienveillance avec laquelle il tenait la petite. C’était plutôt craquant.

- C'est pas un soucis, elle est adorable. Je l'ai trouvée sur le point de débouler sur la route alors je me suis précipité. N'empêche, elle sait y faire pour faire craquer les gens. Elle a héritée de ma crème glacée sans même avoir à faire d'efforts.

La voix de l’homme était douce et chaleureuse, tout comme son sourire. Même en le connaissant à peine, il lui inspirait confiance, assez pour qu’il accepte de lui laisser sa nièce encore un petit moment.

« Sur la route ? Et bien, heureusement que vous passiez par là, je vous dois beaucoup on dirait. » D’une main, il ébouriffa les cheveux de la petite, qui grimaça un peu avant d’essayer d’arranger ses mèches toute seule. « Et en plus elle vous vole votre goûter, quelle canaille. Mais vous avez raison, elle sait comment amadouer son monde. C’est assez impressionnant. »

Creed le relança ensuite sur le fait qu’il soit nouveau en ville, ce à quoi il ne put qu’acquiescer.

« J’ai grandi ici, mais ça faisait plus de dix ans que j’y avais pas remis les pieds. C’est marrant, j’avais entendu dire qu’on finissait toujours par revenir à Longford. Je n’y croyais pas, et pourtant, me voilà. »

Après quelques minutes, de bavardages, Creed demanda le nom de la petite. Priam se raidit un peu en l’entendant dire « papa ». Pendant un instant, il repensa à sa sœur et son mari, se demandant s’il devait aborder le sujet. Il aurait sans doute perdu le sourire si son tout nouveau camarade ne s’était pas mis à raconter qu’il allait garder la petite. Avec un rictus amusé, il décida de ne rien dire pour ne pas casser ce joli moment, et enchaîna.

« Je suis son oncle et parrain, et désolé, je ne fais pas de garde partagée, ou alors ça va coûter très cher. » Avec un petit rire, il poursuivit. « Elle s’appelle Aleyssa, mais elle ne sait pas encore bien le dire. Des fois, elle dit « Essa », c’est assez drôle. » Se penchant vers la petite avec un grand sourire, il tenta de la faire parler en prenant une voix douce. « Tu montres au monsieur ? Comment tu t’appelles ? Essa ? » La petite le fixa en silence pendant une bonne minute. C’en était presque gênant. Priam finit par reculer, et même s’il affichait toujours un sourire bien trop grand, il croisa les bras, fronça les sourcils, et haussa le ton pour se donner un air énervé. « Ah d’accord, j’ai compris, tu t’es trouvé un beau brun, et moi j’existe plus ? Okay, okay, c’est comme tu veux, mais je prends note. On en reparlera. »

L’oncle et la nièce se fixèrent une seconde, avant d’éclater de rire tous les deux. Secouant la tête, Priam se redressa.

« Va pour un café, c’est moi qui offre. »

Alors qu’ils se mettaient en marche, Creed se mit à évoquer le fait que la petite lui donnait presque des envies de bébés. Priam ne put s’empêcher de lui tapoter doucement l’épaule en secouant la tête d’un air paternaliste.

« Oula, à votre place, je me méfierais quand même. C’est vrai que là, comme ça, on dirait un petit ange, mais croyez-moi, elle a son caractère, et quand elle est en crise, tout le monde se cache dans les coins. Moi le premier. » Alors que son compère lui demandait comment la petite avait fait pour lui échapper, il baissa les yeux. « Je travaille dans la boutique un peu plus loin, là-bas. J’ai dû l’emmener avec moi parce que j’avais personne chez qui la laisser, et, de toute évidence, j’ai manqué d’attention pendant quelques minutes. » Il ne put s’empêcher de laisser échapper un soupir. « Ça, c’est le vrai drame avec les enfants, les choses peuvent basculer en un instant, même quand on fait de son mieux. »

Priam montra d’un geste une table en terrasse libre vers laquelle ils se dirigeaient. C’était un petit café, il ne l’avait pas encore testé, mais il y avait foule. La météo n’avait pas été très généreuse dernièrement, et les gens profitaient autant que possible des rares moments de soleil. Alors qu’ils s’installaient, Aleyssa pointa quelque chose du doigt.

« Un bébé chien ! »

Tournant la tête, le jeune homme remarqua en effet un petit chihuahua installé sur les marches du café, lui aussi prenait le soleil. Même s’il était probablement adulte, Priam hocha la tête.

« Oui, tu as raison, il est mignon, hein ? »

La petite l’observa un moment, mais comme il ne bougeait pas, elle se lassa vite et se mit debout sur les genoux de son nouvel ami, en s’appuyant des deux mains sur la table. Sentant venir la catastrophe, Priam attrapa la salière et le cendrier pour les mettre hors de portée. Comme il n’y avait plus rien à casser, elle s’empara donc de la carte et se rassit pour la lire d’un air très sérieux, bien qu’elle soit à l’envers. Malgré le monde, le serveur ne tarda pas, et il se commanda un café crème avant de se laisser aller en arrière contre le dossier de sa chaise. Le jeune homme ne s’en rendit compte qu’à ce moment-là, mais il n’avait pas encore vraiment pris le temps de simplement traîner, se poser, et profiter de ce qu’il avait sous les yeux. Alors qu’il observait les alentours, il lâcha d’une voix pensive.

« Y’a pas à dire, cette ville a beaucoup de défauts, mais ça reste un endroit magnifique. » Il sembla réfléchir un instant, avant d’ajouter en riant pour lui-même. « Et quand je dis défauts, je parle essentiellement d’une partie de ses habitants. »

Son café arriva sur la table, Priam remercia le serveur, et remarqua bien vite le petit spéculoos posé sur le bord de sa soucoupe. Il adorait les spéculoos, et la cannelle de façon générale, et n’avait pas mangé ce genre de biscuits depuis beaucoup trop longtemps. Après avoir déchiré le papier d’emballage avec les dents, il s’octroya quelques secondes pour juste sentir l’odeur du biscuit avec un air de pur bonheur sur le visage. C’est à ce moment-là que deux grands yeux et un petit bras se mirent à dépasser de la table pour le viser, lui.

« Ça ! »

Priam haussa un sourcil, avant de croiser à nouveau les bras.

« Alors ça y est, on se rappelle que j’existe ? On marche avec son estomac plutôt qu’avec son cœur, c’est ça ? »

Aleyssa se redressa un peu en riant, le bras toujours tendu pour attraper le biscuit qu’il ne tarda pas à lui donner. Elle se rassit ensuite en le fourrant dans sa bouche, dans le but affiché de le laisser fondre doucement sur sa langue. Priam la regarda disparaître à nouveau avant de poser son regard sur Creed.

« Sa mère était très à cheval sur la diététique, je ne sais pas comment elle arrivait à lui tenir tête. »

Il eut un léger froncement de sourcils en se rendant compte qu’il avait fait une petite bourde. Il venait de parler de sa sœur au passé. C’était normal, en même temps, mais il n’était pas sûr de vouloir aborder la question. Ou peut-être le voulait-il, au fond ? Ce n’est pas avec ses parents qu’il pouvait le faire, la moindre évocation d’Octavia déclenchait chez eux une douleur sans bornes. Alors, quoi ? Il fallait cacher l’éléphant sous le tapis ? Faire comme si tout allait bien ? Ça ne marchait pas comme ça, il était bien placé pour le savoir, après vingt ans de psychothérapie. Pourtant, il resta silencieux, se contentant de boire quelques gorgées de café en laissant son regard se poser parfois sur Creed, parfois sur le monde autour, histoire qu’il ne se sente pas scruté de près.
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Re: De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam]   De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam] EmptySam 3 Aoû - 6:30






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Priam + Creed
« De ces instants qui donnent limite envie d'être père. »

Tu m'apprends que tu as grandi ici alors que nous discutons un peu à ce sujet.

« J’ai grandi ici, mais ça faisait plus de dix ans que j’y avais pas remis les pieds. C’est marrant, j’avais entendu dire qu’on finissait toujours par revenir à Longford. Je n’y croyais pas, et pourtant, me voilà. »

- Toi aussi ?! Moi ça fait quelques petits mois à peine que je suis revenu. Je ne croyais pas revenir non plus à vrai dire. Et je m'en serais bien passé. Quoi qu'il y a des avantages, le cadre en particulier.

Et en effet, il me semble que je crois me rappeler de toi étant môme mais pour l'heure je n'explore pas plus la question en profondeur et dérive plutôt à nouveau au sujet de la petite dont je demande le prénom. Tu m'apprends qu'en réalité tu n'es pas son père mais son oncle, rebondissant d'ailleurs sur ma requête en déclarant que tu ne céderas à aucune option de garde partagée à moins que ça n'ait un certain coût. J'esquisse un sourire amusé et laisse échapper un doux rire alors que tu déclares :

« Elle s’appelle Aleyssa, mais elle ne sait pas encore bien le dire. Des fois, elle dit « Essa », c’est assez drôle. »

- C'est super beau comme prénom, relevais-je en calant la gosse contre moi qui commence à faire son poids. Tu te penches d'ailleurs un instant vers elle pour l'inciter à se prendre au jeu de son diminutif.

« Tu montres au monsieur ? Comment tu t’appelles ? Essa ? »

La petite se met alors à te fixer dans un silence lourd et un rire m'échappe.

- Elle excelle visiblement aussi dans l'art de coller des vents magistraux ! Tu t'en es pris un de compétition là !

Tu adoptes une posture qui me tire un nouveau sourire et lance à ta nièce quelque propos qui tend à relever une fausse pointe de jalousie. Vous éclatez de rire de façon toute mignonne et la complicité entre vous est touchante à voir.

- Yeah ! C'est moi qui gagne ! fis-je le coq un instant en regardant la puce, l'air tout fier, agitant un bras en signe de victoire avant de lui taper doucement dans la main.
Répondant à mon invitation à condition que ce soit toi qui offre comme tu le soulignes, nous allons nous poser dans un café en terrasse. En chemin, j'évoque le fait que la môme me file limite des envies de paternité et tu me tapotes l'épaule dans un geste tout naturel, comme si l'on se connaissait depuis longtemps. Ce qui ne me pose aucun problème. Je n'aurais peut-être pas dit ça de tout le monde mais le courant passe tout seul avec toi, comme si on étaient déjà potes. Quoi qu'il en soit, le geste accompagne les paroles que tu m'adresses alors en déclarant qu'il vaut mieux se méfier des petites bouilles d'ange dans son genre.

« Oula, à votre place, je me méfierais quand même. C’est vrai que là, comme ça, on dirait un petit ange, mais croyez-moi, elle a son caractère, et quand elle est en crise, tout le monde se cache dans les coins. Moi le premier. »

- Sérieux, t'as peur d'une môme ?! Elle est si terrible ? Raconte !

Plus tard, une fois installés, nous passons commande. La gosse repère un petit chien mais son attention ne dure guère plus de quelques minutes étant donné que celui-ci ne bouge pas, avachi sur les marches à prendre le soleil. Un spectacle peu intéressant au final. Elle commence alors à remuer et se hisse bientôt debout sur mes genoux dans une position qui me fait exploser de rire.

- Non mais vraiment ?! Si elle lâche une caisse, je suis mal ... !

Non parce que limite là, elle a ses fesses à hauteur de mon visage. Sans exagérer ! (ou presque).

« Y’a pas à dire, cette ville a beaucoup de défauts, mais ça reste un endroit magnifique... Et quand je dis défauts, je parle essentiellement d’une partie de ses habitants. »

- Ouais, je connais ce sentiment. J'ai pour ainsi dire été la risée de la ville dès la prime enfance. Pire encore à l'adolescence. Je te raconte même pas quand ils m'ont vu revenir après toutes ces années d'exil... ils ont d'autant plus de mal au vu de mes nouvelles fonctions au bureau du marshal.

Aleyssa se fait rappeler à notre bon souvenir et me fait délirer lorsqu'elle parvient à te subtiliser ton biscuit. Aussi, histoire de compenser, je te refile celui qui accompagne mon capuccino.

« Sa mère était très à cheval sur la diététique, je ne sais pas comment elle arrivait à lui tenir tête. »

Je tique sur l'emploi du temps au passé et hésite un instant à creuser la question, faisant un instant rebondir la gosse sur mes genoux en les agitant un peu et la pousser à se remettre en position assise de manière toute subtile.

- Etait ? finis-je par souligner après quelques longues secondes sans trop en demander pour te laisser le choix de rebondir comme tu veux. Je ne m'offusquerais pas si tu te contentes de relever par un simple oui. Je bois à mon tour une gorgée et voyant que la gosse s'agite un peu, j'interpelle le serveur qui passe tout près de nous pour demander si ils ont des patisseries, déclarant que cette fois-ci c'est pour moi. Rien de mieux que combler un estomac pour calmer une môme. Je me fie à ma propre expérience avec moi-même qui même adulte, se révèle encore le plus sûr moyen de me faire taire ou me calmer les nerfs. J'ai parfois des comportements de gosse, Amy pouvait en témoigner à une époque. Et puis présentement, sentant que le mystère autour de sa mère présage quelque chose de terrible, je ne saurais trouver meilleur réconfort par les mots que les pâtisseries en ont quant à elles le pouvoir. Enfin réconfort n'est pas tout-à-fait le terme mais on se comprend.


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Priam Ramesh
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Re: De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam]   De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam] EmptySam 3 Aoû - 11:36


En entendant que Creed aussi était revenu à Longford il y a peu, Priam ne put que sourire. C’était une coïncidence amusante qu’ils se retrouvent comme ça, par hasard. En tout cas, plus il y pensait, plus il était certain qu’ils avaient dû se croiser par le passé, et sans doute plus d’une fois. Ce n’était pas juste qu’ils avaient grandis dans une petite ville, c’est qu’en plus ils devaient avoir à peu près le même âge. Priam était vraiment nul en observation, il n’était pas en mesure de dire si son camarade était plus jeune ou plus vieux que lui, mais quand même, selon lui, ils ne devaient pas avoir plus de quatre ou cinq ans d’écart. Ils avaient forcément fréquenté les même écoles, et probablement d’autres lieux aussi.

Cela dit, pour le moment, c’était surtout la petite Aleyssa qui occupait les pensées des deux hommes. Après l’avoir présenté, et avoir essayé de la faire parler, Creed se moqua ouvertement de lui, en appuyant bien sur le fait qu’il venait de se prendre un gros vent. Ce qui le fit rire un peu plus. Creed était complètement sous le charme de sa nièce, c’était amusant et touchant à la fois. Il ferait sans doute un père complètement gaga, qui ne semblait même pas pouvoir imaginer qu’une gamine comme elle puisse faire des crises de colère absolument terribles.

- Sérieux, t'as peur d'une môme ?! Elle est si terrible ? Raconte !

Priam en aurait eut, des choses à dire, mais il préféra laisser planer le mystère. Autant ne pas briser tout de suite les rêves de Creed d’avoir un jour un adorable bébé tout mignon.

« Je crois pas qu’il y ait de mots assez forts pour décrire Aleyssa quand elle fait sa crise, mais c’est quelque chose, ouais. Le pire, je crois, c’est quand elle commence à faire la grimace, que tu sens que ça va venir, et que tu cherches désespérément un moyen d’éviter le drame. C’est un peu comme se retrouver dans une grotte, sur pokémon, avec tous tes pokémons blessés et sans Repousse ni Corde Sortie. Tu sais plus où mettre les pieds parce que tu sais que tu vas te faire aggro, tu sais juste pas quand, ni par quoi. »

Malgré son propos, Priam paraissait bizarrement sérieux. Difficile de dire si c’était Aleyssa ou Pokémon qui l’avait le plus traumatisé. Cela dit, une fois installé au café, la réaction de Creed le fit juste exploser de rire.

- Non mais vraiment ?! Si elle lâche une caisse, je suis mal ... !

Il se plaqua une main sur le visage, sentant les larmes monter. Si c’était vraiment ça qui l’inquiétait le plus, il n’était peut-être pas tout à fait prêt à être père, finalement. La conversation dériva à nouveau sur Creed, brièvement, avec quelques nouvelles informations qui avaient de quoi faire réfléchir.

« La risée de la ville, carrément ? »

Priam lâcha un remerciement distrait en prenant le biscuit que Creed lui donnait. À l’entendre, il devait être assez connu, pour de mauvaises raisons peut-être, mais quand même. Et puis, « Creed », ce n’était pas un nom si courant. Pourquoi son cerveau refusait de lui répondre à chaque fois qu’il essayait de se remémorer quelqu’un ? À nouveau, la conversation dévia, à cause de ce qu’il avait laissé entendre sur sa sœur, et s’il s’était attendu à ce qu’on le questionne, il ne se sentit pas prêt pour autant. Il laissa planer quelques secondes de silence, qui à elles seules devaient déjà en dire beaucoup, avant de se lancer.

« Sa mère… ses deux parents sont… morts, dans un accident de voiture, il y a peu. » Son regard se posa longuement sur Aleyssa, elle commençait à s’agiter un peu, mais ce n’était pas ce qui le préoccupait. « Elle ne le sait même pas, elle ne peut ni le deviner, ni le comprendre. C’est juste inconcevable, mais c’est arrivé. »

Le serveur était revenu avec un sourire et la carte des desserts que Creed avait demandé entre temps. Lui n’avait pas très faim, mais se dit qu’il pourrait prendre un cookie, ça ne ferait pas de mal. Il ne put s’empêcher d’ajouter, en reposant la carte d’un air dépité.

« Je sais que je dois être la cent milliardième personne à dire ça, mais je m’en veux tellement. Petit, j’étais distant, solitaire, inaccessible, ma sœur et moi, on s’est beaucoup rapprochés à l’adolescence. Mais, ça a duré quoi ? Quelques années… Ensuite, elle a fait des études, elle s’est trouvé quelqu’un, et… et maintenant, c’est fini. »

Toutes ces années étaient passé tellement vite au final, et il se sentait comme s’il avait raté quelque chose, beaucoup de choses en fait. Octavia avait donné beaucoup de son temps et de son énergie pour le faire sortir de l’eau, mais qu’avait-il offert en échange ? Il n’arrivait pas à trouver de réponses à cette question, et ça le minait véritablement. Cela dit, il n’avait pas envie de s’éterniser là-dessus, et tenta vite de clore le sujet.

« Désolé, je sais que ce n’est pas le genre de trucs qu’on a envie d’entendre venant d’un inconnu, mais merci de m’avoir écouté quand même. Vraiment. »

Ça lui avait fait du bien de parler, même à demi-mots, de ce qu’il pouvait ressentir. Mais c’est à ce moment-là que son cerveau, qui avait continué à tourner de son côté, le surprit avec une conclusion qui le fit presque tomber de sa chaise. Bouche bée, il fixa Creed d’une façon tout à fait nouvelle.

« Le… petit Fitzsimmons ? Nooon… » Priam se redressa sur sa chaise, mais même en reculant de vingt centimètres, la conclusion était la même. « Mais si ! Oh, le coup de vieux que tu t’es pris, dude ! » Sur le coup, il avait parlé un peu fort, il s’en rendit compte parce qu’une femme assise sur la table d’à-côté venait de se tourner vers lui. Après avoir plaqué sa main sur la bouche un instant, il reprit plus doucement. « Pardon, c’est sortit tout seul. T’en fais pas, t’es très bien conservé, j’ai juste été surpris. »

Priam le détailla encore un peu sans pouvoir se retenir, son regard glissa de son catogan à ses yeux, de ses yeux à ses lèvres, de ses lèvres aux motifs de sa barbe, puis à ceux de son cou. Sa surprise était évidente, mais ça ne semblait pas être une mauvaise surprise, comme on aurait peut-être pu s’y attendre. Au contraire, un sourire se dessina sur ses lèvres.

« Et tu es Marshall maintenant, bien joué ! Ça a dû fermer le clapet de pas mal de monde, c’est pas pour me déplaire. »

Il était content pour lui, de façon tout à fait sincère. Et semblait de plus en plus ravi par cette rencontre imprévue.
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Re: De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam]   De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam] EmptyMar 6 Aoû - 5:37






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Priam + Creed
« De ces instants qui donnent limite envie d'être père. »

- Sérieux, t'as peur d'une môme ?! Elle est si terrible ? Raconte !

« Je crois pas qu’il y ait de mots assez forts pour décrire Aleyssa quand elle fait sa crise, mais c’est quelque chose, ouais. Le pire, je crois, c’est quand elle commence à faire la grimace, que tu sens que va venir, et que tu cherches désespérément un moyen d’éviter le drame. C’est un peu comme se retrouver dans une grotte, sur pokémon, avec tous tes pokémons blessés et sans Repousse ni Corde Sortie. Tu sais plus où mettre les pieds parce que tu sais que tu vas te faire aggro, tu sais juste pas quand, ni par quoi. »

- Wouoh tout doux le fan de Pokemon, te freinais-je en faisant les gros yeux. Je connais strictement que dalle à cet univers. On t'aurait cru en plein trip sérieux, possédé le mec avec ses pokemon, me moquais-je gentiment.

Je t'adresse un sourire pour souligner la plaisanterie. Puis vient le moment où la môme se hisse sur mes genoux et me colle limite ses fesses sous le nez. Ma réplique te fait éclater de rire. Nous retrouvons toutefois vite notre sérieux tandis que nous discutons de choses et d'autres. Je confirme sur le fait que j'étais la risée de la ville étant plus jeune. La discussion dérive sur un sujet toutefois plus grave lorsque tu laisses échapper des propos tenus au passé sur ta sœur, la mère d'Aleyssa. Je ne peux m'empêcher de tiquer dessus et tu déclares alors ce qu'il en est après un moment d'hésitation sous couvert d'un instant de silence.
J'écoute sans dire un mot. Les désolé ou autres formules de condoléance me hérissent le poil et me semblent toujours déplacés. Je préfère m'abstenir plutôt que balancer ce genre de formules qui paraissent toujours sonner faux dans ma bouche. Aussi j'acquiesce d'un mouvement de menton tandis que tu évoques que la petite n'est même pas au courant.

- Je ne peux imaginer en effet combien ça doit être délicat de savoir quand et comment lui présenter les choses.

Il me semble qu'il vaudrait mieux ne pas trop tarder toutefois à lui apprendre les choses telles qu'elles sont. Les enfants ont cette aptitude surprenante , de ce que j’en sais, à mieux comprendre et accepter les choses même tout jeunes, comme je finis par le souligner l'instant suivant.
La conversation est interrompue l'espace d’un instant par le serveur qui nous ramène la carte.

« Je sais que je dois être la cent milliardième personne à dire ça, mais je m’en veux tellement. Petit, j’étais distant, solitaire, inaccessible, ma sœur et moi, on s’est beaucoup rapprochés à l’adolescence. Mais, ça a duré quoi ? Quelques années… Ensuite, elle a fait des études, elle s’est trouvé quelqu’un, et… et maintenant, c’est fini. »

- Les fameux regrets ... Je ne saurais te dire parce que je crois rarement en avoir éprouvé. Pas au point de me faire ruminer ou me filer des cas de consciences poussés, déclarais-je ne me questionnant toutefois au propos d'Amy. Il y a tant de personnes qui se focalisent sur ce qu'ils ont fait ou pas fait ou encore ce qu'ils auraient du, que je me suis toujours refusé à tomber dans ce piège. Et face à la perte d'Amy, je sais pertinemment que remuer ce genre de pensées ne servirait à rien, aussi je me focalise sur la résolution de l'enquête en y mettant toute mon énergie.
J'écarte tes remerciements teintés d'excuse d'un simple geste de la main pour dire que c'est inutile de se sentir mal ou encore redevable de t'avoir écouté. Après tout, j'ai voulu savoir.

- Comment pourrais-je te reprocher d'avoir répondu à ma curiosité ? glissais-je subtilement avec un demi sourire réconfortant.

Puis soudain, alors que je mords dans ma pâtisserie, je tique sur la façon dont tu me regardes comme si tu avais une révélation ou alors, merde, j'ai pas de la crème qui dégouline le long de la bouche ?! songeais-je en passant le côté de mon poing sur l'un et l'autre coin de ma bouche.

« Le… petit Fitzsimmons ? Nooon… »

J'arque un sourcil dubitatif en avalant ma bouchée.

« Mais si ! Oh, le coup de vieux que t’es pris, dude ! »

- Tu veux un doigt dans le cul tout de suite pour te faire passer la pilule ou bien .. ? lâchais-je faussement revêche en rebondissant sur le coup de vieux, alors qu'un sourire amusé étire mes lèvres. Décidément on attire l'attention.

« Pardon, c’est sortit tout seul. T’en fais pas, t’es très bien conservé, j’ai juste été surpris. »

- Tu me reviens moins vite en mémoire pour ta part, lâchais-je taquin comme une petite revanche.

« Et tu es Marshall maintenant, bien joué ! Ça a dû fermer le clapet de pas mal de monde, c’est pas pour me déplaire. »

- Pas vraiment en fait ... on doit sans doute m'associer à ces agents corrompus et d'autant plus se méfier de moi. Mauvaise graine un jour, mauvaise graine toujours.

Ce qui n'est pas faux. Bon sang, si vous connaissiez la vérité vous tous ... . Quoi qu'il en soit, je joue bien le jeu et j'ai même parfois le sentiment d'être un vrai agent au sein du service. A croire que j'aurais véritablement du pousser mes études dans cette voie. Cependant, si tout roule comme sur des roulettes pour l'instant, rien ne risque de se révéler plus délicat et risqué que ma situation si l'on vient à apprendre que je n'ai rien d'un deputy et ait encore moins jamais travaillé ni fait d'études dans ce domaine.
Ca paye d'avoir des relations, en particulier le pote qui m'a construit ce passé fictif d'agent, un As du piratage entre autres de ses talents, pour pouvoir prétendre à ce poste et enquêter sur le meurtre d'Amy. Parfois je me demande ce qui m'as pris de jouer un tel tour, le truc le plus osé et le plus démentiellement risqué de toute ma vie. Si la lumière était faite sur tout ce manège monté de toute pièce, je me retrouverais assurément en taule.
Pourtant, je ne sais quelle intuition puissante m'a fauché le jour de la disparition de ma meilleure amie, telle une évidence. Comme si je sentais que je devais absolument faire partie des enquêteurs, moi qui n'ai jamais rien eu à faire avec quelconque force de l'ordre de ce pays si ce n'est pour me retrouver de temps à autres plus jeune, derrière les barreaux des cellules du poste de cette même ville pour quelques menus larçins, violentes bagarres ou trouble à l'ordre publique.

Un instant dans mes pensées après avoir fini boisson et patisserie, je propose qu'on quitte les lieux et qu'on aille marcher vu comme la petite recommence à s'agiter, tout comme moi qui tient difficilement en place bien longtemps.

- Plus tôt, je te taquinais en disant que je te remettais difficilement. Mais maintnenant que tu le dis, dis-je par rapport à plus tôt lorsque nous évoquions le sujet, c'était toi ce gosse discret toujours dans son coin ? T'as pas eu des emmerdes une fois ? Je me souviens d'un gosse que d'autres chahutaient et pour qui je suis intervenu. Mais la confusion est vite fait entre un amérindien et ... je ne termine pas ma phrase, la ponctuant simplement en te désignant pour dire toi. Du moins la confusion tout môme car tes traits maintenant que tu es adulte diffèrent totalement.

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Re: De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam]   De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam] EmptyMer 7 Aoû - 9:39


C’était étrange de papoter comme ça avec un parfait inconnu, étrangement naturel en fait. Ce n’était pas juste la présence du bébé qui reliait les deux hommes et leur permettait d’échanger comme ça. Priam avait l’impression d’avoir retrouvé un vieux pote perdu de vue, à ceci près qu’il ignorait tout de lui et n’était même pas sûr qu’ils aient le moindre point commun. En tout cas, s’ils en avaient un, ce n’était certainement pas pokémon, se dit-il en riant. Mais c’était ça qui était magique, même quand ils ne se comprenaient pas, ils arrivaient à en rire gentiment et à passer à autre chose, sans silences gênants ou jugements mal placés. Même quand ils abordèrent la mort d’Octavia, Creed ne se perdit pas en condoléances et regards désolés, qui ne faisaient que prolonger les douloureuses minutes de gêne. Priam n’aimait pas qu’on le plaigne, ça le mettait toujours mal à l’aise.

Il hocha la tête quand Creed souligna qu’il était compliqué d’aborder le sujet avec la petite Aleyssa. Ce n’était pas qu’une question de vocabulaire, le concept même de la mort était nébuleux, même pour des enfants beaucoup plus vieux qu’elle. Comment lui faire comprendre que ses parents ne reviendront jamais ? Pourtant, elle allait bien finir par s’en rendre compte. C’était lui et ses parents qui la gardaient depuis l’accident, et pour le moment, elle devait croire que c’était temporaire. Mais il était prêt à parier qu’il n’était plus question que de quelques semaines, peut-être même quelques jours, avant qu’elle commence à réaliser que quelque chose n’allait pas.

- Les fameux regrets ... Je ne saurais te dire parce que je crois rarement en avoir éprouvé. Pas au point de me faire ruminer ou me filer des cas de consciences poussés.

« Une vie sans regrets ? Quelle chance. »

Priam avait dû paraître surprit en entendant son camarade. Il n’arrivait même pas à imaginer comment c’était possible tellement les ruminations et les cas de consciences faisaient partie intégrante de son être. Ça occupait tellement son esprit qu’il était bien placé pour reconnaître que ça ne faisait jamais avancer les choses, que ça n’a n’apportait jamais de solutions, et que ça ne tirait jamais personne vers le haut. Mais il était comme ça, et ça ne risquait pas de changer de sitôt. Son rêve aurait été de posséder une pensine dans laquelle il pourrait déverser tout ce qui le parasite, comme dans Harry Potter – Est-ce que Creed connaissait Harry Potter ? Il avait intérêt à connaître. Pokémon, d’accord, à la limite, mais s’il n’avait jamais entendu parler d’Harry Potter, il allait le traîner par la peau des couilles et lui refaire son éducation, faut pas déconner. Le léger sourire de Creed le fit sourire à son tour, enfin, jusqu’à ce qu’il reconnaisse enfin le fameux Fitzsimmons et le lui fasse remarquer avec son tact légendaire. Le tacle ne tarda pas, et lorsque son camarade lui proposa gentiment de lui mettre un doigt dans le fondement, Priam cru remarquer la femme de tout à l’heure leur jeter un nouveau coup d’œil, avant de secouer légèrement la tête.

« Ça ira, merci. » Il ne put s’empêcher d’ajouter, avec un sourire taquin. « De toute façon, j’avale pas mes pilules par le cul, personnellement, mais tu fais ce que tu veux. On est dans un pays libre, c’est pas moi qui vais te juger. »

Creed lui dit ensuite qu’il ne se souvenait pas de lui, et il ne s’imagina pas une seconde que cela puisse être une blague ou une taquinerie. Il avait été de ces gamins que personne ne remarque de toute façon, et puis, ils n’avaient quasiment fait que se croiser, même s’ils fréquentaient les mêmes établissements. La remarque sur le fait qu’on prenait sans doute pour un genre de flic ripou lui fit secouer la tête.

« Forcément, les cons ça change pas, difficile pour eux d’imaginer que les autres peuvent évoluer. »

C’était quand même un gros changement, que Creed passe comme ça de délinquant à marshall, ça avait tout de ces histoires qui finissent bien et qu’on ne voit généralement que dans les films. Des histoires auxquelles on a tous secrètement envie de croire sans se l’avouer. Après avoir laissé l’argent de leurs consommations, les deux hommes se remirent à marcher. Priam observait sa nièce, qu’il portait toujours, mais son regard était aussi irrépressiblement attiré par les tatouages qui marquait le cou et l’un des bras de Creed. Il essayait sans le vouloir d’en comprendre le sens, de voir ce qu’ils représentaient, mais c’était difficile de faire ça alors qu’ils marchaient. C’est alors qu’il revint sur ce qu’il avait dit pour reconnaître qu’en fait il se souvenait de lui. Priam haussa un sourcil, clairement étonné, mais son premier réflexe fut d’abord de rectifier le tir concernant ses origines.

« Indien, ma famille vient d’Inde. Je peux comprendre la confusion, ça fait que quatre lettres de différence. » Même si son trait d’humour le fit sourire, il était en plein réflexion, et ralentit un peu avant d’ajouter. « Tu t’en souviens vraiment ou tu volais juste au secours de tous les amérindiens que tu croisais ? » Il avait l’air de sérieusement douter que ce jour-là ait vraiment pu marquer l’esprit de Creed au point qu’il s’en souvienne encore.

Priam avait toujours un peu de mal à se rappeler les évènements qui ont jalonné son enfance. Quand il essayait, les paysages lui paraissaient s’étirer à l’infini, les couleurs se dissoudre et ternir, les sons se fondre et résonner, et il n’arrivait pas à savoir si c’était ses souvenirs qui s’étaient déformés avec le temps, ou s’il voyait réellement le monde comme ça à l’époque. C’était d’autant plus étrange que les émotions qu’il avait put ressentir étaient quant à elles restées intactes et saisissantes, et la plus forte d’entre toutes était sans aucuns doutes l’angoisse. Cette angoisse qui étouffe et paralyse était sa seule véritable amie, elle ne le quittait jamais, mais il y avait deux moments dans la journée où elle devenait vraiment insoutenable. Quand il éteignait les lumières le soir, et quand il rentrait de l’école. Dans le quartier ouest, il y avait un voisin plus vieux que lui qui avait pris l’habitude de venir le harceler avec sa bande d’amis dès qu’il le croisait. Il ne s’intéressait pas à son argent ou à ses affaires, son seul but était de le faire se sentir un peu plus misérable chaque jour. Et le chemin vers chez lui était devenu celui sur lequel il lui tombait dessus presque chaque fois. Priam avait bien tenté de changer de route pour l’éviter, mais ils connaissaient le quartier aussi bien l’un que l’autre, et il lui tombait systématiquement dessus.



Le monde était tellement étrange à cette époque, tout allait vite autour de lui, mais lui était lent, terriblement lent. En tout cas, c’était l’impression qu’il avait. Le sac sur ses épaules semblait s’alourdir à mesure qu’il s’approchait de chez lui. Pourquoi vas-tu par là, tu sais très bien ce qui va arriver, barre-toi, ne reste pas ici, disparais, tu serais mieux ailleurs, tu serais mieux mort. Ses pensées tourbilonaient, incontrôlables, ce n’était pas juste dans sa tête, ça criait tout autour, et puis arrivait l’inévitable rencontre.

« Tiens, tiens, tiens, Priam. »

Le monde accéléra encore, et lui était toujours plus lent. Priam avait essayé de lui parler, essayé de se taire, essayé de l’éviter, d’aller à sa rencontre, de rire de ses moqueries, de ne rien faire du tout, d’éviter son regard, de le fixer droit dans les yeux, il avait tout essayé mais il n’y avait rien à faire. Alors il avait tenté de se convaincre que l’autre allait finir par se lasser, même si c’était de pire en pire. Ce jour-là, il avait juste continué d’avancer, mais avant de comprendre, on l’avait poussé par terre. C’est ta faute, tu savais que ça se passerait comme ça et tu es venu quand même, t’as toujours été bizarre de toute façon, disparais, c’est ta faute, pourquoi t’es comme ça ? Disparais. Il était resté par terre, les autres riaient pour ça, alors il se releva, et on le poussa à nouveau. D’autre rires. Il se leva encore. Toujours plus de rires. Il avait ouvert la bouche pour parler, mais aucun son ne voulut sortir, pas même un « Arrêtez. ». C’était comme si, sous le coup du stress, son esprit se fragmentait en milliers de morceaux insaisissables qui lui glissait entre les doigts. Plus il essayait de se reprendre, plus les choses devenaient incohérentes. Il ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait, mais il avait dû marmonner quelque chose parce que l’autre type le saisit par le col et le plaqua contre la grille du jardin devant lequel ils se trouvaient.

« Qu’est-ce que tu racontes, le débilos ? »

- Hey !

Avant qu’il comprenne, son voisin s’était retrouvé par terre à son tour. Tout ce qu’il se rappelait ensuite, c’était des mouvements trop rapides et des éclats de voix trop forts. Lui s’était laissé glisser au sol, les mains sur le visage, le cerveau comme saturé d’informations. Creed Fitzsimmons lui prit le bras pour le relever après quelques minutes, les autres étaient partis. Ils avaient dû échanger quelques mots, un « Ça va. », et ils s’étaient quittés. Quoiqu’il se soit passé, son voisin ne vint plus jamais lui chercher des embrouilles après ça. Pour lui, ça avait changé beaucoup de choses, mais pour Creed, ça devait être un jour plutôt ordinaire, non ?

« Viens là, crapule. »

Aleyssa commençait vraiment à s’agiter et même à pleurer un peu. Il la prit dans ses bras sans qu’elle se plaigne, la tenant en position semi-allongé toute en la berçant doucement.

« Elle est fatiguée, la journée a été longue pour elle, et elle n’a pas pu faire de sieste à cause de la musique. »

Effectivement, il ne fallut pas très longtemps pour que la petite montre un regard un peu brouillé et des paupières tombantes. Priam lui fit un sourire avant de s’intéresser à nouveau à son camarade. Physiquement, il avait pas mal changé, mais visiblement son sens de la justice était resté intact.

« Dis, je peux prendre ton numéro ? » Il devait paraître un peu hésitant, ce n’était pas dans ses habitudes de faire ce genre de pas vers les autres, mais il avait bien envie de garder le contact avec le marshall. « On pourrait se boire un autre café un de ces jours, ou mater un film, ou autre chose. Enfin, si tu veux. »
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Re: De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam]   De ces instants qui donnent limite envie d'être père. [Priam] EmptyVen 9 Aoû - 6:55






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Priam + Creed
« De ces instants qui donnent limite envie d'être père. »

Alors que je déclare que je te taquinais un peu plus tôt sur la question de remettre ton visage, quant à moi un peu moins facilement, j'évoque un môme dont je me rappelle, lequel avait rencontré des ennuis une fois et dans lesquels j'étais intervenu. Puis j'évoque tes origines.

« Indien, ma famille vient d’Inde. Je peux comprendre la confusion, ça fait que quatre lettres de différence. »

- Non, je disais la confusion est facile entre un amérindien et toi. Pas le contraire.

Je souris à al confusion laissée par mes propos plus tôt puis ralentis le pas alors que tu en fais de même.

« Tu t’en souviens vraiment ou tu volais juste au secours de tous les amérindiens que tu croisais ? »

- Je me souviens vraiment parce que je te voyais souvent dans ton coin à part. T'avais l'air du genre solitaire et d'aisément te passer des autres.

Tu demeures d'ailleurs un instant dans tes pensées tandis que nous poursuivons notre route. Je demeure moi-même silencieux, portant toujours la petite qui a calé sa tête sur mon épaule et joue avec mes cheveux noués par un élastique. Toutefois, elle ne tarde pas à soudain s'agiter et se met à pleurer, aussi je te la refile tandis que tu tends les bras pour la récupérer. Cette fois ci, elle ne rechigne pas.

« Elle est fatiguée, la journée a été longue pour elle, et elle n’a pas pu faire de sieste à cause de la musique. »

Là-dessus on évoque quelques brefs instants ton boulot et je déclare d'ailleurs que je passerais un de ces quatre pour voir ce que tu peux me faire découvrir sur le plan musical.

« Dis, je peux prendre ton numéro ? » finis-tu par me demander une fois arrivé à un coin de rue. « On pourrait se boire un autre café un de ces jours, ou mater un film, ou autre chose. Enfin, si tu veux. »

Je songe que pourquoi pas, ça me fera du bien de voir un peu de monde. Je n’ai pas énormément d'amis ici, autant l'avouer. Aussi j'acquiesce à ta proposition avec plaisir et te refile mon numéro, choppant le tien en retour. Sur ce, on échange encore quelques mots et prévoyons de nous contacter sous peu pour s'organiser quelque chose.

- A plus mec ! dis-je en levant une main en l'air pour la taper dans la tienne avant de déposer un baiser sur le front de la petite. Je m'éloigne en vous adressant à tous deux un dernier signe de salut.
C'est cool de t'avoir croisé toi et la gosse et je suis franchement content de ma petite fin de journée. Plus encore que tu aies proposé de garder contact et se revoir.

FIN

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