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Ama Williams
O Be Careful Little Eyes

Ama Williams
• Emploi : Etudiante • Âge : 20 ans • Vit à : Réserve Cheyenne Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole] Fq9v

• Messages : 525 • Avatar : Mimi Elashiry

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Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole]   Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole] EmptyLun 8 Juil - 14:08




Runnnnnnnnn!!!!!


De rage, Ama envoya valser à l'autre bout de sa chambre le stylet qu'elle utilisait pour dessiner sur sa tablette. Si la demoiselle était adepte des bons vieux crayons et papiers blancs, il lui arrivait, quand elle n'avait pas trop envie de se prendre la tête, de dessiner sur la tablette tactile que son école lui avait fourni le temps de ses études. Fréquentant un établissement huppé, le doyen tenait à ce que ses élèves aient ce qu'il y a de mieux en matière d'éducation.

Engouffrant son visage dans un coussin, la jeune femme laissa échapper malgré elle, un long soupire suivit d'un petit reniflement peu élégant mais qu'est-ce que cela pouvait bien faire qu'elle soit élégante ou pas? Là, enfermée dans cette chambre depuis des heures, personne ne la voyait ni même ne s'en soucierait. Rien ne se passait comme elle se l'était imaginé. Parachutée à Longford, Ama ne s'était jamais sentie aussi seule et désoeuvrée de toute sa courte existence. Après le départ de sa mère, Draven avait consenti à ce qu'elle vienne habiter chez lui plutôt qu'à l'auberge mais elle avait l'impression qu'il s'était senti contraint et qu'en réalité, il ne voulait pas d'elle. Cette idée l'attristait profondément.

Il-ne-voulait-pas-d'elle. Peut-être qu'elle se trompait totalement et que la froideur de son frère était liée au simple fait qu'il ne savait juste pas comment s'y prendre avec elle? Qu'il devait digérer que sa mère qui l'avait abandonné, avait élevé un autre enfant que lui ? Ama se sentait de trop ici. Mais sans doute était-elle trop pressée? Trop pressée d'être acceptée. Il fallait dire qu'elle avait naïvement idéalisé cette rencontre, sans véritablement prendre en compte ce que pourrait ressentir l'autre adulte. Quoi qu'il en soit, Draven lui avait dit qu'il devait aller travailler mais qu'elle pouvait faire comme chez elle.

Mouai...difficile de faire "comme chez soi" quand on avait la désagréable sensation d'être une gêne plus qu'autre chose. Ce n'était pas ce qu'elle voulait. Comment faire comprendre à Draven que lui et Cheyenne, lui avaient terriblement manqué toute sa vie durant? Qu'elle n'était pas leur ennemie? Sa conclusion était la suivante: Elle devait laisser le temps faire son oeuvre et faire taire sa frustration. Ama se redressa subitement et saisit son sac en bandoulière et enfila une paire de bottines à franges dont sa couleur se mariait très bien avec sa robe bohème blanche et quitta la maison de son frère. Elle avait besoin de prendre l'air. Rester dans cette chambre à broyer du noir ne servirait à rien et ce n'était pas dans ses habitudes de se morfondre.

Sans rien dire à personne, Ama quitta la réserve pour se rendre dans le centre ville de Longford. C'était vraiment un joli patelin cet endroit, il y avait ici, un charme qui manquait cruellement aux grandes villes. Bifurquant sur Downtown, Ama marchait le long du trottoir en regardant les différents commerces qui bordaient la route, ignorant les regards qui pouvaient glisser sur elle tantôt étonnés, tantôt inquisiteurs. Sans doute que voir des nouvelles têtes n'était pas chose courante à Longford? Il fallait dire que le style bohème/ethnique d'Ama ne passait pas inaperçu.

Tandis qu'elle avait jeté son dévolu sur un petit supermarché, la belle passa à côté d'une voiture avec un jeune homme au volant. Elle lui jeta un rapide coup d'oeil comme on regarde les passants puis elle s'engouffra dans l'établissement. Il n'y avait pas grand monde, c'était même plutôt désert. Passant de rayons en rayons, la jeune femme s'arrêta devant devant tout un de petits carnets joliment exposés. Les couvertures en carton épais étaient ouvragées de façon à donner à chaque carnet, l'aspect d'un vieux grimoire. Ama était folle de ce genre de choses, qui donnait un aspect mystique. Comme si de rien n'était, la jeune femme regarda la qualité du papier...exceptionnel. Elle s'imaginait déjà dessiner dessus. Fortement intéressée par l'article, Ama regarda le prix...et déchanta. Quarante dollars?!

La jeune femme n'avait pas les moyens de se payer quelque chose d'aussi cher. Sa mère lui avait donné un peu d'argent et elle devait l'utiliser que pour des choses véritablement utiles. Mais...il était si beau ce carnet avec ses reliures dorées. Regardant autour d'elle, la jeune femme constata qu'il n'y avait personne. Sans attendre, elle glissa le carnet dans son sac. Elle ressenti alors le doux frisson que provoquait la délicieuse sensation de faire quelque chose d'interdit. Mû par un sentiment de toute puissance, la jolie hawaïenne ne s'arrêta pas là et vola également un paquet de bonbon, un peu de maquillage et quelques stylos de très bonne facture. Sauf qu'elle ne remarqua pas le vigile qui se rapprochait d'elle en silence. Ce n'est qu'en l'entendant l'appeler doucement "mademoiselle" qu'Ama se rendit compte de sa présence.

Un vent de panique s'était abattue sur elle. Elle commença alors à courir à travers les étalages, poursuivit par le vigile en question. Tel une petite anguille, Ama se faufila, évitant les obstacles. Mais le vigile était vif et manqua à plusieurs reprises de la rattraper. Le coeur battant à tout rompre, Ama se précipita vers la sortie et commença à courir. "Arrête-toi tout de suite!!" Hurlait le vigile. Ses longs cheveux virevoltaient au vent, elle filait à toute allure. C'est alors qu'une voiture, la même que celle qu'elle avait vu un peu plus tôt, se mit a rouler à sa hauteur. Tout se joua en une fraction de seconde. Le conducteur lui offrait tacitement mais clairement son aide. Sans attendre, elle ouvrit la porte et pris place sur le siège passager. "Vite vite vite!" répétait-elle pour inviter le conducteur à écraser la pédale d'accélérateur. "Tu cours pas encore assez vite mon gars!!!" Se moquait la jeune femme en passant sa tête à travers la vitre qu'elle avait ouverte. Elle était assez moqueuse la bougresse, avant de partir dans un fou-rire et rentrer sa tête dans l'habitacle.

Reprenant son souffle, Ama essaya de calmer sa respiration. Son coeur battait la chamade tant à cause de l'effort qu'elle venait de faire que par le "délit" qu'elle venait de commettre. Elle n'en revenait pas de ce qu'elle venait de faire. Mais...cela avait été une expérience vraiment excitante! "Wouuuh!! Merci pour ton aide!" S'exclama Ama tandis qu'elle remettait ses cheveux en place.


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Re: Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole]   Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole] EmptyLun 8 Juil - 18:46



 

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Ama + Cole
 
«  Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau. »

  Les bras étendus et la nuque calée contre le rebord de la piscine, je profite d'un moment dans l'eau. Ça va, la baraque de mon oncle n'est pas dégueulasse dans le genre. Ça aurait pu être pire. Rien qu'à voir la dégaine du vieux, je t'assure, on se demande dans quelle foutu taudis il crèche. Sans exagérer ... ou à peine ! Pour l'instant je trouve au moins quelques avantages à avoir atterris ici. Puis c'est toujours fun d'avoir un nouveau terrain de chasse. Le décor est loin d'être dégueulasse non plus, j'aime la montagne.

Des gouttes d'eau perlent sur ma peau tandis que je me hisse hors du bassin, décidé à me bouger pour aller faire un tour en ville. Je m'entoure d'une serviette au niveau des hanches et prend la direction du salon où je mets de la musique, farfouillant dans les disques du vioque pour voir s'il y a un truc potable. Je porte mon choix sur un vieux tube de Bob Seger "Still the same". Ouais j'ai parfois des vieux goûts de merde mais on en a tous, pas vrai ? Allez hop, une petite douche et c'est parti !

J'attrape ma veste et mes clés puis coupe la musique une fois sur le départ. En m'approchant de ma caisse, je songe qu'elle aurait besoin d'un bon nettoyage. C'est un coupé Mazda jaune, seule truc que mon père m'a offert et qui valait le coup. Il l'avait certes acheté d'occasion et j'ai du retaper quelques trucs dessus mais c'est justement le temps passé dessus qui m'a fait m'y attacher plus encore. Ouais je sais, le vieux cliché des mecs et leurs caisses. Elle a même un surnom "la jaune".  Attention te fous pas de ma gueule ! C'est très sérieux ... et aussi très original comme nom. Comment ça "non pas du tout" .. ?! ( ça va chier ! :crazy: )

Bon ok j'arrête mon char bébé ... ! Je grimpe à bord et prend la direction de la ville au son de Chocolate watchband. "It's all over now baby blue" joue à plein volume et mes doigts tapotent le volant en rythme tandis que je chante par-dessus les paroles. Me voilà bientôt dans le centre après avoir rejoint Colorado avenue. Les premières boutiques se pâment de chaque côté de la rue avec leurs façades pleines de charme. J'observe les gens et ralentis en voyant certains curieux s'arrêter pour regarder ce bolide jaune non identifié dans les rues. Le vieux m'avait prévenu, ici tout le monde se connait et le plus gros de la populace semble avoir un radar pour repérer les nouveaux venus. J'adresse un doigt d'honneur, vitre baissée, à une vielle gueuse qui a l'air aussi coincée que si on lui avait collé une scie à métaux dans le derche. Laquelle semble me zieuter d'un regard noir comme si j'étais réellement censé la laisser traverser en dehors des foutus passages cloutés. Allez soit un peu sympa Murph', laisse la passer ... me tannais-je en m'exécutant alors gentiment. Après le doigt d'honneur que j'ai adressé à sa face de cul, c'est sans doute la moindre des choses. Quoi qu'il en soit, pendant que madame prend tout son temps, mon regard erre sur le trottoir à ma gauche et je ne tarde pas à poursuivre ma route, remarquant bientôt une fille qui me laisse juste bouche bée comme un gros crevard. Bordel, elle est méchamment canon ! Je manque d'ailleurs d'emboutir la voiture devant moi alors que je fais un arrêt image sur elle. Puis on klaxonne derrière moi alors que je roule désormais au pas. "Putain tu déconnes trop Murph ! Reprends-toi, mec !"

Je la vois traverser plus loin et me gare à une petite quinzaine de mètres à peine en arrière. Je vais vite fait acheter à boire et des clopes. Puis retour à la voiture où je balance mes achats sur le siège passager avant d'aller m'installer en appui contre le capot avant, tandis que je zieute plus loin à la recherche de la fille. Je l'ai vu entrer dans une boutique mais elle n'a pas du en ressortir. je défais l'emballage d'un paquet de clopes avec les dents quand soudain, une scène attire mon attention et je comprends très vite ce qui se passe alors que la miss en question se barre en courant de la dite boutique. Ni une ni deux, je fonce derrière le volant manquant de me cogner le genoux contre la portière en l'ouvrant dans l'empressement. Je démarre et m'insère sur la voie sans vraiment faire gaffe, trop obnubilé par l'occasion en or qui se présente.

La vitre baissée, j'arrive bientôt à hauteur de la fuyarde et attire son attention en sifflant. Lorsque nos regards s'accrochent, je lui fais signe de la main de monter. Pas sûre qu'elle morde à l'hameçon mais vu sa situation, j'ai un minimum de chance.

- Grimpe ! lançais-je alors que je me penche une nouvelle fois vers le siège passager pour l'inciter à se décider, roulant au pas. Je dégage le bordel sur le siège passager en balançant les clopes sur la banquette arrière et posant le pack de bières aux pieds du siège passager. Elle saute sur l'occasion de monter à bord, évaluant sûrement les risques entre le vigile et mon offre.

"Vite vite vite!" lâche-t-elle alors pour m'inviter à vite déguerpir d'ici tandis que le type a du repérer mon manège.

- YES SIR ! affirmais-je d'une voix aussi forte qu'exaltée par l'adrénaline.

"Tu cours pas encore assez vite mon gars!!!"

Nous détalons aussi vite qu'on peut au vu du semblant de circulation et je m'amuse à doubler un véhicule qui roule peinard devant. Tant pis pour le code de la route.

- C'est toujours mieux que sur tes quilles toutes frêles, lançais-je avec une pointe d'amusement.

Ton fou rire est communicatif et je l'accompagne de quelques "WOOUHOU!!" de victoire. Ton sourire est enchanteur. Nous prenons la direction de la sortie de la ville et finissons par rouler un peu plus calmement. A te voir les cheveux au vent, la tête un instant dehors, je ne sais me départir de ce sourire plaqué sur mes lèvres, non seulement d'avoir joué pareil coup mais de t'avoir présentement à bord alors que quelques instants plus tôt, je t'avais remarqué sans plus pouvoir décoller mon regard. Je me demande quelles sont tes origines comme semblent le souligner le joli hâle de ta peau.

"Wouuuh!! Merci pour ton aide!" t'exclames-tu en te replaçant à nouveau plus confortablement dans ton siège.

- Tu penses que c'est gratuit ? avançais-je pour tester ta réaction, un sourire mutin aux lèvres.

Mon regard se pose sur ton sac et je le chope soudain pour le poser sur mes cuisses tout en gardant un œil sur la route et une main sur le volant.

- Qu'est-ce qu'on a là ? lançais-je en entrebâillant largement l'ouverture pour jouer les fouineurs tandis que je roule vraiment tranquillement sur la route déserte pour le moment. De vastes étendues de terre s'étalent des deux côtés de la route, au départ en friche puis les suivantes qui forment de vastes prés. Je te tapote la main pour t'empêcher toute tentative de reprendre ton bien, faisant même mine de vouloir te mordiller la main lorsque tu esquisses un geste.

- Pas touche ! Alors alors c'est quoi le butin ? Ça valait le coup j'espère !

Je tombe sur un ou deux carnets dont l'un semble tout neuf. Mon regard jongle entre la route et le contenu de ton sac. Je tombe bientôt sur des stylos que je balance par la vitre, arguant que :

- Ça on s'en fout ... Puis je mets la main sur du maquillage. Ça aussi ... ! Le boitier bondit en l'air et finit sa course  sur tes genoux. Ah voilà !! dis-je en mettant la main sur un paquet de bonbecs. Confisqué ! Une juste récompense pour t'avoir sauvé les miches. Je choppe un coin du paquet entre mes dents pour déchirer et créer une ouverture. T'as intérêt qu'ils soient bons !



 
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Re: Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole]   Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole] EmptyMar 9 Juil - 7:46




Runnnnnnnnn!!!!!


Ama ne savait pas ce qui lui avait passé par la tête lorsqu'elle avait décidé de voler toutes ces choses dans le magasin. Jamais elle n'avait fais cela auparavant. Enfin si, une ou deux fois mais c'était il y a bien longtemps! C'était peut-être sa manière à elle d'exprimer sa frustration vis-à-vis de ce qui lui arrivait en ce moment. En tout cas, la gamine mine c'était amusé comme une petite folle. Le sentiment d'impunité qu'elle venait de ressentir l'avait complètement grisé. Sans doute que cela lui inspirera un personnage dans un futur plus ou moins proche.

En attendant, la belle se calma, aidé par l'air qui passait dans le véhicule grâce à la fenêtre ouverte, lui fouettant le visage. Comme elle était nouvelle, personne ne saurait qui elle était, elle avait tout de même fait attention aux caméras de surveillance. Quoi qu'il en soit, Ama était à présent à bord d'un bolide en présence d'un parfait inconnu...inconnu qui visiblement avait pris son pied également. Ama allait faire le point sur ses trouvailles lorsque le conducteur saisit son sac en bandoulière pour le mettre sur ses genoux, ignorant le "He! Mais!" de sa passagère visiblement pas emballé par sa prise d'initiative soudaine. "Ah! Non non non non non! Mais qu'est-ce que tu fous!??" Ama affichait une mine décomposée lorsqu'elle vit les stylos passer par dessus bord et se perdre dans la végétation dense qui poussait sur le bas-côté de la route.

Ses grandes prunelles azures lançaient des éclaires au jeune homme qui continuait de jeter négligemment son butin sur ses genoux. "Espèce d'idiot! Est-ce que t'as la moindre idée idée de combien ils valent ces feutres??" Pas moins d'une vingtaine de dollars chacun. Si Ama les avaient volé, c'était parce qu'au-delà du prix, c'était du très bon matériel. La finesse des pointes et la qualité des encres permettaient de réaliser des détails et des dessins de grande qualité. Elle aurait largement préféré qu'il balance le maquillage plutôt que le matériel qu'elle allait utiliser. C'était une artiste, elle n'était pas comme les autres filles de son âge...décalée, dans la lune, inspirée, passionnée...mais pas par les vêtements ou bien par le maquillage. Pour elle ces trucs étaient presque dénués d'intérêt.

Le froissement d'un emballage en plastique attira son attention. Non mais c'était hallucinant ça! Voilà maintenant qu'il allait lui piquer ses bonbons! S'en était trop, Ama tendis la main pour récupérer le dit paquet mais l'autre fit claquer ses dents comme pour la mordre et la défendre de tenter quoi que ce soit pour lui reprendre les bonbons. Ama était estomaquée par son aplomb. Sa frustration se changea en une moue boudeuse adorable tandis qu'elle gonflait les joues. "J'aimerai bien pouvoir te dire si ils sont bons mais vu que t'es déjà en train de tous les bouffer je peux pas vraiment te dire! T'es complètement taré!" Rétorqua t-elle d'un ton acerbe. Et puis elle ne se démonta pas et plongea rapidement sa main dans le paquet pour espérer en manger un. Elle arriva à en chopper un ou deux qu'elle garda précieusement contre elle avant de les engouffrer rapidement de peur que l'autre type ne vienne directement les prendre. "Hummm cha pique, j'adore." Puis elle haussa les épaules et ajouta un "Ok parce que je suis trop sympa je vais te les laisser!" Ajouta t-elle malicieusement tirant un peu la langue, faussement fière. En fait c'était sa manière à elle de le remercier pour lui avoir sauvé les miches comme il le disait si bien.

"Comment tu t'appelles? Non parce que j'imagine que L'homme qui tombe à pique c'est un peu long! Alors....dis-moi tout!" Lança elle avant de bloquer sur le son qui passait en fond. Ama avait vraisemblablement reconnu la musique qui passait. Se permettant de faire comme chez elle, la jeune hawaïenne augmenta le son sans prendre la peine de demander au maître des lieux et reconnu les Chocolate Watchband et commença à chanter sans faire gaffe à la présence du conducteur "This sky, too, is folding under you
And it's all over now, Baby Blue!!!!! ♫"
s'amusant comme une petite folle. "All your seasick sailors, they are rowing home! All your reindeer armies, are all going home hummm." Visiblement elle connaissait bien ce groupe.


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Re: Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole]   Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole] EmptyMer 10 Juil - 9:27



 

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Ama + Cole  :confettis:
 
«  Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau. »

  "Ah! Non non non non non! Mais qu'est-ce que tu fous!??" lâches-tu paniquée en arborant bientôt une mine décomposée alors que j'envoie joyeusement valser les feutres par-dessus bord. L'objet suivant consiste en du maquillage qui cette fois-ci vient rebondir sur tes genoux.

"Espèce d'idiot! Est-ce que t'as la moindre idée de combien ils valent ces feutres??"

- Nope ! dis-je très fier de ma connerie, l'air de m'en foutre royalement. T'as passer l'âge des coloriages, non ?

M'exclamant bientôt en tombant sur enfin quelque chose qui vaut le coup et arguant que je prends ça comme une juste récompense pour t'avoir sauvé les miches, je froisse l'emballage en mordillant le coin pour le déchirer. Tu tends néanmoins la main pour récupérer ton butin, l'air excédée et je fais claque ma mâchoire comme si j'allais te croquer la main. Ton expression se change en une petite moue boudeuse carrément craquante et mes lèvres se fendent d'un large sourire plein de malice tandis que je croque dans un bonbec.

- T'es trop mignonne quand tu boudes.

Petit regard en coin à ton adresse avant de le reposer sur la route alors que je glisse histoire de, qu'ils ont intérêt à être bons. Ce qui est le cas.

"J'aimerai bien pouvoir te dire si ils sont bons mais vu que t'es déjà en train de tous les bouffer je peux pas vraiment te dire! T'es complètement taré!"

- Moi ?! lançais-je en me désignant d'un doigt l'air outré.

Tu plonges dans le même temps la main dans le paquet pour m'en subtiliser à ton tour.

- Chipie ...

"Hummm cha pique, j'adore."

Bordel, je fonds. Cette fille est juste trop craquante. Je manque de faire une embardée alors que mon regard s'attarde un instant sur ses lèvres tandis qu'elle se régale. Mais je redresse bien vite en roulant droit et en accordant de nouveau mon attention sur le bitume.

"Ok parce que je suis trop sympa je vais te les laisser!"  concèdes-tu sur un ton mutin en tirant la langue.

- Range ton petit bout de langue où je m'en empare également, menaçais-je en agitant un doigt en guise d'avertissement.

J'esquisse à nouveau un doux sourire, pour le peu que ce dernier m'ait déserté jusque là, accompagnant ce dernier d'un "merci damoiselle".

Je prends la direction du lac à un peu plus de cinq cent mètres après la sortie de la ville. Les vastes étendues de terre et de prés ont laissé place à des pentes couvertes de sapins qui renforcent la splendeur de cet écrin de nature environnant.

"Comment tu t'appelles ? Non parce que j'imagine que L'homme qui tombe à pique c'est un peu long! Alors....dis-moi tout!"

Je laisse échapper un rire sous l'entremise d'un soupir amusé à cette réplique.

- Cole, mais tout le monde m'appelle Murph'. Je tourne un instant le visage vers toi en engouffrant un nouveau bonbon et précise la bouche pleine. Ça vient de Murphy, mon deuxième prénom. Quant à toi, je devine un prénom aussi charmant que ta petite personne, relevais-je.

Après un instant, la musique de fond finit semble-t-il par t'interpeller et tu augmentes alors le volume en prenant tes aises. T'as du tempérament et tu sembles loin d'être timide, du moins pas en majorité j'imagine, et ça me plait. Tu te mets à chanter par-dessus la musique et je t'écoute un instant, un discret sourire aux lèvres avant de me joindre à toi.

"♫ This sky, too, is folding under you. And it's all over now, Baby Blue ♫" élevais-je la voix pour reprendre le refrain, aussi enthousiaste que toi à partager ce petit instant de complicité musicale.

- Yes tu connais ! m'enthousiasmais-je.

Je tourne le visage vers toi et t'adresses un sourire franc, témoin du plaisir que j'ai de découvrir que tu connais et que tu aimes. Viens le moment de bifurquer à droite alors que nous passons devant un panneau annonçant la direction du lac. Je repense soudain à tes fameux feutres et agis sur un coup de tête, exécutant un demi-tour. Devinant ton air interrogateur quant à cette manœuvre soudaine, je lance :

- T'avais vraiment l'air d'y tenir à ces crayons. J'me rappelle avoir remarqué un arbre au moment où je les ai balancé.

Nous retrouvons à peu près l'endroit en question. Nous descendons du véhicule et je me cale contre l'aile de la bagnole, armé de mon sachet de bonbons en attirant ton attention sur le fait que :

- Bah quoi, vas-y, cherche ... j'ai pas dit que je ferais tout le boulot !

Je ne te quitte pas des yeux pendant que tu te penches à demi pour observer à travers les hautes herbes. Je me mordille la lèvre sans m'en rendre compte alors que je te matte sans me gêner.

- Regarde par là, me semble avoir vu une touche de couleur, t'indiquais-je un endroit imaginaire pour t'inciter à te pencher pour y regarder de plus près. Le bruissement émit alors que tu farfouilles parmi les brins d'herbe me fait sourire. Puis je ne peux retenir finalement un rire qui m'échappe alors, ouvertement moqueur. Ouvertement certes mais somme toute gentillet. Je ne dévoile toutefois rien de ce qui a provoqué mon hilarité. Motus et bouche cousue. Un instant, je songe que si vraiment tu tiens à ces feutres et que tu ne les retrouves pas, j'irais pourquoi pas t'en chopper si tu es sage ... .

Plus tard - allez savoir si on a retrouvé les feutres ou non - nous remontons en voiture et je reprends alors la direction du lac. Le chemin qui est bitumé au départ finit en chemin de terre et ça cahote un peu. Je fais le con en tapant sur le volant et en faisant mine d'être secoué plus qu'on ne l'est en réalité par l'irrégularité de la route, continuant à chanter sur le morceau suivant. "I'm not like everybody else". Paroles que je scande en me retrouvant dedans.

♫ "And I dont want to live my life like everybody else,
And I wont say that I feel fine like everybody else,
cause I'm not like everybody else !! " ♫


Nous débouchons bientôt sur une large bande de terre face au lac et j'arrête le véhicule non loin du bord de l'eau. Il y a un ponton plus loin. Pas un chat pour l'instant dans le coin, tant mieux.
Je descends jusqu'à la structure de bois qui avance légèrement sur le lac et quitte mes pompes pour aller m'asseoir au bout et balancer les pieds dans l'eau. Le soleil brille et se reflète sur les eaux à demi turquoise. Les bras calés en appui derrière moi, je te demande bientôt.

- Dis-moi, t'es d'ici ? Moi je viens tout juste d'arriver. Je viens d'Arizona. lançais-je la bouche pleine, croquant dans un enième bonbec.


 
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Re: Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole]   Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole] EmptyMer 10 Juil - 15:32




Runnnnnnnnn!!!!!


Ama était visiblement tombée sur un sacré phénomène. Est-ce qu'elle avait bien fait de monter à l'aveuglette dans la première voiture qui lui offrait la possibilité d'éviter de finir au poste de police? Le commun des mortels répondrait que non. Bien sûr que non! Une bien mauvaise idée d'autant plus que la jeune femme n'avait prévenu personne! Son frère ignorait qu'elle était partie. Les autres membres de la réserve l'avaient sans doute vu partir mais ils ne savaient pas où elle se rendait.

Mais dans l'esprit tempétueux d'Ama, ce n'était pas le potentiel danger que représentait ce jeune homme au volent de sa belle Mazda jaune, mais le vigile qui lui aurait promis un allé simple chez la police si elle n'avait pas sauté dans le véhicule. Elle voulait à tout prix que Draven ne soit pas au courant de ses frasques...Elle ne voulait pas prendre le risque de le décevoir alors qu'ils venaient tout juste de ce rencontrer. Que penserait-il s'il voyait que sa soeurette n'était qu'une sale gamine qui ne perdait pas une occasion de faire des conneries?

"Du coloriage...."
murmura la jeune femme complètement halluciné. Sa fierté d'artiste venait d'en prendre un coup là! Elle? Faire du coloriage? "Ouai t'es complètement taré! Pourquoi la seule personne à vouloir me sauver soit le seul type à avoir un pète au casque." Maugréa-t'elle en affichant une fausse mine courroucée. "...En fait j'adore ça." riait-elle maintenant en affichant un grand sourire. Ça l'avait vraiment amusé! Si la belle avait bien horreur de quelque chose, c'était bien des gens plats, lisses, trop parfait et surtout politiquement correcte. Si elle était loin d'être une terreur, Ama n'était pas un ange pour autant et malgré l'évidente douceur qui émanait d'elle, elle se rebellait facilement ce qui avait le don d'étonner son monde. Un ange qui cachait en réalité un petit démon.

Elle s'esclaffa de plus bel lorsque le jeune homme lâcha qu'elle était mignonne lorsqu'elle boudait ou qu'il lui piquerait sa langue si jamais elle ne voulait pas la rentrer de nouveau dans sa petite bouche "Dans le genre rentre-dedans on peut dire que tu y vas franco toi. " Affirmât-elle sans prendre de gant non plus. Se calant un peu plus dans le siège de la voiture, Ama écouta son sauveur lorsqu'il se présenta. Cole dit Murph pour les intimes. "Ok Murph' ravi de pouvoir mettre un prénom sur le visage de mon sauveur. Contente de te connaître. Moi c'est Ama, juste Ama. Pas certaine qu'on puisse faire un surnom quant on a que trois lettres dans son prénom." C'était un jeune homme original. Tant dans son comportement complètement décalé que dans son prénom et ses goûts musicaux, goûts qu'ils semblaient partager visiblement. Car il accompagna vocalement Ama lorsque celle-ci se mit à chanter.

Si quelqu'un les voyaient, là, comme ça, en train de s'amuser il aurait pu aisément croire que ces deux-là se connaissaient depuis des années. Leur complicité semblait être presque immédiate. "Ouai j'adore ces sons qui rappellent les vieux groupes. J'ai été élevé avec ce genre de groupes dans les oreilles depuis toute gamine." Elle lui renvoya également son sourire franc. Ça lui faisait du bien de constater qu'elle pouvait être sur la même longueur d'onde avec quelqu'un. Ama, était populaire parce qu'elle était jolie. Elle attirait les regards et n'avait qu'à claquer des doigts pour trouver un "chevalier servant" mais son comportement assez excentrique faisait que rares étaient ses vrais amis qui l'acceptaient comme elle était...aérienne...un esprit fertile et excentrique, perché. Soudain, le conducteur fit demi tour, sous le regard interrogateur de sa passagère. "Heu ouai. En fait pour pouvoir me les payer j'aurais dû vendre un de mes reins au marché noir! C'est pour te donner une idée. Mais c'est vraiment du très bon matos." Ils se rapprochèrent de l'arbre en question et Ama sauta au sol pour vérifier si les stylos étaient bien là. Elle jeta un coup d'oeil par dessus son épaule pour voir si Murph allait lui donner un coup de main mais non...visiblement, elle allait devoir se débrouiller.

"Ne m'aide pas surtout!" Râlait la jeune femme qui se démenait à chercher un peu partout où Murph' lui indiquait avoir aperçu un peu de couleur. Mais à chaque fois rien du tout. "Quoi? Pourquoi tu te moque de moi comme ça!?" Elle ne s'en offusqua faussement. Elle lui jeta des touffes d'herbes pour se venger. "Ouai bah t'as eu des hallucinations parce que je trouve aucun stylo. Je crois qu'ils sont bels et bien perdu..." Regretta Ama en en soupirant. "Tant pis, je vais devoir risquer une nouvelle fois ma vie pour aller en chourer d'autres. T'en fait pas, je ne t'en voudrais presque pas quand je serais derrière les barreaux! Parce que je ne pense pas que quelqu'un veuille me prendre en stop pendant que je serais en train de fuir Roger le Vigile. Ca sera de ta faute mais promis, j'essaierai de pas trop t'en vouloir." Lui adressant un clin d'oeil complice, elle décida de remonter dans la voiture. Ama faisait de l'humour mais plaisantait qu'à moitié. Elle y tenait à ces fichus feutres!

Néanmoins elle ne voulait pas accabler Cole. Il n'était pas censé savoir que le dessin était pour elle, un troisième poumon. Elle récupéra son sac et rangea le maquillage qui était tombé par terre et vérifia rapidement que ses précieux carnets étaient bien toujours là. Ils poursuivirent leur route et tout du long, Ama ne s'inquiéta pas de sa destination. C'était ça qui était excitant, la spontanéité! Chantant à tue-tête, accompagnant le conducteur, elle pouffa ensuite de rire en voyant ce dernier exagérer lorsqu'il les emmenaient sur une route non goudronnée. "Hummmmm laisse moi deviner! T'es une sorte de tueur en série et là, tu vas amener la pauvre fille dans ton repère pour pouvoir la trucider à l'abri des regards??" Sans déconner, elle plaisantait mais cela aurait très bien pu être le cas? Elle n'eut pas à attendre longtemps la réponse à sa question. Un lac gigantesque pointait le bout de ses berges.

"Non!!!" La voiture était à peine arrêté qu'Ama était déjà dehors pour rejoindre le ponton. "C'est magique ici!" Ses yeux brillaient d'émotions. Posant son sac par terre, Ama écarta les bras et ferma les yeux. Elle respira à pleins poumons l'air frais et pur, savourait la chaleur du soleil sur son visage puis elle se mit à tournoyer sur elle-même. Comme elle était heureuse! Elle avait l'impression d'être complètement libre, vivante et vibrante. La belle au bout d'un moment et alla rejoindre Murph s'asseyant à côté de lui après avoir quitté ses chaussures pour mettre ses pieds dans l'eau. "Nan je suis pas d'ici je viens de Montrose c'est à environs 3h30 d'ici. Je viens d'arriver à la réserve pour rencontrer des membres de ma famille que je connaissais pas. Et toi? Pourquoi tu es ici?" Puis elle tendis la main tout en lui lançant un regard de "Chapeauté" pour qu'il lui donne un bonbon "Donne m'en un...teuplait." Elle pris enfin le temps d'observer son sauveur. Grand, les yeux bleus, un air de sale gosse vissé sur un visage mal rasé. Murph' avait tout du mauvais garçon et le fréquenter, c'était s'assurer d'avoir des ennuis. Mais il y avait quelque chose de magnétique chez lui et de dangereux, qu'Ama trouvait très attirant. D'ordinaire, c'était plutôt des gosses de riches qu'elle fréquentait, vu l'établissement scolaire dans lequel elle était...une université pour "fils et filles de", elle n'avait pas trop le choix mais elle s'emmerdait à mort avec eux. "Tu viens souvent ici? Je veux dire, au lac." Rompant le contact visuel Ama avait tendance à être inquisitrice dans ses regards, comme si elle cherchait à lire l'âme des personne qu'elle regardait. Déformation professionnelle si on pouvait dire ça.


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Re: Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole]   Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole] EmptyMar 16 Juil - 5:02



 

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Ama + Cole  :confettis:
 
«  Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau. »

  "Ok Murph' ravi de pouvoir mettre un prénom sur le visage de mon sauveur. Contente de te connaître. Moi c'est Ama, juste Ama. Pas certaine qu'on puisse faire un surnom quant on a que trois lettres dans son prénom."

Je t'adresse un sourire amusé face à ta dernière réflexion.

- La même, "gueule d'ange" ! répondis-je en te surnommant ainsi pour souligner que je suis doublement emballé de te rencontrer.
Tu te mets bientôt à chanter par-dessus la musique et je suis bientôt le mouvement avec joie tandis que nous prenons la direction du lac. Je ne tarde pas à souligner mon enthousiasme quant au fait que tu connaisses ce groupe et semble l'apprécier. D'ailleurs, tu relèves que tu adores ce genre de sonorité qui rappellent les vieux groupes et que tu as grandie avec ce style de musique depuis toute môme.

- On va bien s'entendre là-dessus. Je suis certain qu'on a plein de trucs à se faire découvrir.

Le sourire franc que tu me renvoies me confortes dans l'idée que nous allons en effet, assurément nous entendre toi et moi. Je repense à tes fameux feutres et agis alors sur un coup de tête en exécutant un demi-tour, arguant que tu avais vraiment l'air d'y tenir et qu'on va tenter de remettre la main dessus.

"Heu ouai. En fait pour pouvoir me les payer j'aurais dû vendre un de mes reins au marché noir! C'est pour te donner une idée. Mais c'est vraiment du très bon matos."

- T'es jamais dans l'exagération toi ..., soulignais-je sur le ton de l'amusement. Mais tu as l'air sérieuse en évoquant qu'il s'agit de bon matériel. Et je suppose alors que tu dois faire du dessin ou un truc du genre. Le carnet usé qu'il y avait dans ton sac doit receler j'imagine, quelques-unes de tes œuvres. Il faudra que je vois ça. Nous retrouvons à peu près l'endroit en question grâce à un arbre planté en solitaire dans la zone où j'ai balancé ton butin plus tôt. Cependant, arrivés sur place, je joue les petits cons en te laissant chercher toute seule, avançant que j'ai déjà fait une bonne partie du job en concédant à revenir sur nos pas pour te laisser une chance de remettre la main dessus. Ce qui me permet moi, de te mater outrageusement durant ta fouille.
Je me mets à rire de moi-même à abuser de la sorte. Et tu m'interpelles alors.

"Quoi? Pourquoi tu te moques de moi comme ça!?"

- Oh rien ... restais-je évasif pendant que je subis une attaque toute mignonne de ta part, recevant quelques brins d'herbes sur la tronche et les épaules. Je souffle sur l'un d’eux égaré en travers de mon visage puis me passe une main dans les cheveux pour virer ceux égarés là.

- Tu m'as pris pour un putain de nid ?!

Quoi qu'il en soit, tu relèves que j'ai eu la berlue et qu'il n'y a pas le moindre stylo dans la zone désignée. Mon sourire s'élargit, plein de malice. Ton soupir me fend presque le cœur.

"Tant pis, je vais devoir risquer une nouvelle fois ma vie pour aller en chourer d'autres. T'en fait pas, je ne t'en voudrais presque pas quand je serais derrière les barreaux! Parce que je ne pense pas que quelqu'un veuille me prendre en stop pendant que je serais en train de fuir Roger le Vigile. Ça sera de ta faute mais promis, j'essaierai de pas trop t'en vouloir." déclares-tu en m'adressant un clin d’œil complice.
Je ne réplique pas tout de suite et monte à mon tour dans la voiture.

- Allez va, c'est moi qui prendrais le risque le prochain coup, esquissais-je sans en dire plus.

Nous reprenons le chemin du lac, chantant bientôt à tue-tête lorsque nous bifurquons sur un chemin à travers bois.

"Hummmmm laisse moi deviner! T'es une sorte de tueur en série et là, tu vas amener la pauvre fille dans ton repère pour pouvoir la trucider à l'abri des regards??" déclares-tu alors que jusqu'ici, tu n'avais formulé encore aucune interrogation concernant notre destination.

- Ne jamais chercher à trop en savoir, ça gâche la surprise ... lâchais-je en roulant des yeux alors que le but final de notre destination ne tarde pas à se présenter. Tu t'exclames avec enthousiasme en découvrant le décor.

"C'est magique ici!"

Ton regard brille d'émotions et tu bondis hors du véhicule une fois arrêtés, lâchant ton sac pour te poster bras écartés comme pour mieux t'emplir les poumons d'air pur. Le soleil révèle quelques éclats d'or sur ta peau hâlée et je m'efforce de ne pas rester planté là, complètement sous le charme. Je prends alors la direction du ponton, quittant mes pompes pour pouvoir tremper les pieds dans l'eau. Le décor grandiose capte tout mon intérêt. Tu me rejoins bientôt et t’assois à côté de moi. Je choppe un nouveau bonbon dans le paquet entre nous.

- Dis-moi, t'es d'ici ? Moi je viens tout juste d'arriver. Je viens d'Arizona, lançais-je la bouche pleine.

"Nan je suis pas d'ici je viens de Montrose c'est à environs 3h30 d'ici. Je viens d'arriver pour rencontrer des membres de ma famille que je connaissais pas. Et toi? Pourquoi tu es ici?"

- Montrose, joli nom. Ah ouais ? Les rencontrer ? relevais-je, un brin étonné. Comment ça ? C'est qui pour toi ?

Je réponds dans la foulée à ton interrogation et t'apprends alors que c'est compliqué. Enfin pas tant que ça en fait.

- Mon vieux est ... j'hésite sur inventer un bobard ou être franc. Finalement, je tourne un regard vers toi et me décide, lâchant un soupir. Il est en taule. Du coup, j'ai atterris chez mon oncle.

A me voir dévorer les bonbecs de la sorte, tu m'adresses bientôt un regard de Chapeauté, réclamant alors :

"Donne m'en un teuplait."

- Donne m'en un steuplaît ... t'imitais-je en minaudant d'une voix toute mignonne. Nos regards se croisent plus longuement et je finis alors par te tendre le paquet pour t'inviter à te servir autant que tu veux. Bon sang, ce regard ! Bon Murph' arrête de loucher sur ses lèvres à la fin ! me collais-je une gifle mentale pour m'inciter à décrocher de ma contemplation.

"Tu viens souvent ici? Je veux dire, au lac."

- Ouais depuis mon arrivée, j'aime bien venir squatter là tranquillou les après-midi. J'explore les coins aux alentours de la ville, y'a des endroits fabuleux.

Je manque de dire un peu moins le soir cependant autour du lac par rapport à ce qui s'est passé dans le coin dernièrement. Pas que je sois flippé mais voilà, l'autre vieux m'incite à éviter le coin la nuit et il est d'autant plus regardant selon, même si ça ne m'empêche pas de venir trainer parfois dans le coin en douce.

- Tu sais qu'il y a eu un meurtre dans le coin ? Un truc bien glauque, soulignais-je.

Je me décale un instant pour m'étendre sur le dos et caler ma nuque contre tes cuisses comme si c'était un coussin. Je lance un bonbon en l'air et le loupe, pouffant alors de rire, avant de refaire une tentative cette fois-ci réussie.

- Dis-moi, tu es de quelle origine ? soulignais-je mes propos en glissant le dos de la main en une brève caresse contre le haut de ton bras comme pour relever le hâle de ta peau.

Ton sac est à portée de main et un peu plus tard, j'y glisse distraitement une main sans me faire repérer tandis que tu as le regard ailleurs un instant, pour m'emparer du carnet qui avait attiré mon attention plus tôt durant le trajet.

- Tu permets ? dis-je en agitant ma prise sous ton nez au risque que tu ne me le reprennes et me prive de cette découverte.

 
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Ama Williams
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Re: Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole]   Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole] EmptyMar 16 Juil - 20:03




Runnnnnnnnn!!!!!


Oui ils allaient bien s'entendre. C'était une certitude. C'était comme si le ciel s'était penché sur ces deux âmes au chemin de vie si différent pour les rassembler, leur accorder le cadeau de faire croiser leur pas de manière si saugrenue. Un évènement, une décision, un enchaînement de petites choses avait permis à ces deux gamins de se trouver et de marcher ensemble. Ama savait assez bien cerner les gens...suffisamment pour laisser un parfait inconnu la mener là où il le souhaitait, dans cet endroit reculé, ce petit bout de terre magique et magnifique mais complètement isolé de tout.

Bien que pouvant parfaitement se tromper, Ama sentait au plus profond de ses entrailles, qu'elle n'avait rien à craindre de Cole. Loin d'être une parfaite et de ne jamais faire d'erreur, la jeune femme ne se trompait que rarement sur ceux qui l'entouraient. C'était cette même sensibilité exacerbée et instinctive qui lui permettait de comprendre et se faire comprendre des bêtes. Ils avaient fait route vers le lac aux eaux presque turquoises rappelant les eaux de l'île de Tulum dans le Yucatan qu'Ama rêvait de voir un jour.

Cole ou Murph' -Ama ne s'était pas encore tout à fait décidé sur comment elle l'appellerait- avait bien fait de ne rien dévoiler sur leur destination. Et s'il y avait bien quelque chose qui pouvait faire plaisir à la petite "gueule d'ange" comme se plaisait à la surnommer le jeune homme, c'était ce genre de surprise. Pas besoin d'argent, pas besoin de se saigner aux quatre veines pour lui faire plaisir. Ce genre de spectacle qu'offrait la nature comme un "crie de vie" était suffisant pour la jeune femme. Oubliés les stylos qui étaient en soit, bassement matériel.  

"C'est...hummmmm j'en ai des frissons partout! C'est super ici." Répétait la jeune femme sans de lasser par le spectacle que leur offrait cette étendu de nature vierge pour le moment, de toute présence. Les habitants de la régions se rendaient-ils compte de la chance qu'ils avaient de pouvoir vivre si près de ce "temple naturel"? Probablement que non à en juger par le peu de fréquentation. Ils étaient seuls au monde. Seuls avec pour seuls témoins ces géantes montagnes, cette eau paisible et la faune locale. On ne pouvait que s'incliner devant ces merveilles. Venant tremper ses pieds dans l'eau, Ama grimaça un peu, c'était très froid. Probablement que ce lac avait été formé par les eaux provenant de la fonte des neiges sur les pics plus loin.

"Montrose, joli nom. Ah ouais ? Les rencontrer ? Comment ça ? C'est qui pour toi ?" Ama inclina légèrement la tête avant de regarder un peu au loin. "Ouaip c'est un joli nom pour une jolie ville." Mais Ama n'aimait pas trop cette ville rongée par le chômage et la pauvreté. Cependant, elle préféra ne pas s'épancher sur ces détails sans intérêt. "Je suis venu rencontrer mon grand frère et ma grande soeur. Enfin...plutôt demi frère et soeur. On a pas le même père. Ils vivent à la réserve de Longford, j'habite là-bas pour l'instant. Hum...c'est un peu compliqué, on ne c'est jamais vu avant. Mais je suis venue remédier à ça!" Oui. Elle avait décidé de son propre chef de débarquer dans la vie de ses aînés sans prévenir et chambouler un peu leur vie. Etait-ce un désir égoïste? Probablement. Mais comme le poisson avait besoin d'eau pour respirer, elle, elle avait besoin de sa famille pour vivre...de toute sa famille.

Chaque famille était différente, chaque famille avait ses parts d'ombres, ses secrets inavouables, ses difficultés. Et Cole ne semblait pas faire exception à la règle. Bien peu nombreuses étaient les lignées n'ayant souffert d'aucun tumulte. Le jeune homme hésita un moment avant de lui révéler la raison de sa présence ici. Et à juste titre. Qui voulait se vanter d'avoir un parent derrière les barreaux...cela faisait partie de ces secrets appartenant à la case "honteux". Par respect, Ama ne chercha pas à connaître la raison pour laquelle son père avait été privé de liberté. Et sa mère? Cette question, brulaient les lèvres de la jolie brune néanmoins là aussi, elle ne posa pas de question. S'il avait atterri chez son oncle, c'est qu'il n'en avait peut-être pas ou plus? Ou bien qu'elle était aux abonnés absent? Tout du moins c'est ce qu'elle en avait déduit dans sa petite tête.

Sa transformation en Chapeauté avait porté ses fruits! Son acolyte lui tendait le paquet de friandises! Victoire! Elle lui donna une petite tape sur l'épaule lorsque ce dernier l'imitait en miaulant comme elle venait de le faire. "Merci!" S'exclamait-elle, pouvant enfin succomber à son pécher mignon sans qu'on essai de lui mordre la main. "Et tu m'imites super mal. Ton oeil n'est pas assez larmoyant." Ricanait-elle, plaisantant avant de redevenir sérieuse et ajouter " Merci pour ta franchise. Je veux dire...que t'aurais bien pu me raconter des craques et tu l'as pas fait. Tu te plais ici?" De ça, Ama lui en était reconnaissante. Ils pouvaient partir sur la base d'une certaine confiance. Malgré la pointe d'hésitation qu'il avait pu avoir, Murph' avait préféré jouer la carte de la franchise.

"Ouais depuis mon arrivée, j'aime bien venir squatter là tranquillou les après-midi. J'explore les coins aux alentours de la ville, y'a des endroits fabuleux." Lui avoua Cole. Ama piocha dans le paquet et grignota le bout du bonbon qu'elle venait de choisir tout en écoutant attentivement ce que lui disait le jeune homme. "Et...tu voudrais bien me les montrer ces endroits? Enfin si tu veux et que t'as un peu de temps." Se risqua t-elle a demander. Elle était curieuse ça c'était certain et sans doute qu'Ama serait revenue seule pour explorer les lieux mais elle préférait le faire avec Cole car elle l'aimait bien et voulait le revoir, passer plus de temps avec lui, apprendre à le connaître.

"Tu sais qu'il y a eu un meurtre dans le coin ? Un truc bien glauque." Cette nouvelle interpela Ama. Quoi? Un meurtre ici? Dans cet endroit paradisiaque? Assez surprise par cette révélation soudaine, elle ne réagit pas quand Cole décida d'installer sa tête sur ses genoux. Tranquillement, comme s'ils étaient de vieilles connaissance. "T'es pas sérieux! Un meurtre? Wouaw ça fait froid dans le dos. Raconte!" Demanda la jeune femme en sentant une boule désagréable se former au fond de son ventre. Et puis c'est alors qu'elle réalisa que le jeune homme avait migré tranquillement contre ses cuisses. "Heu ça va? T'es bien installé?" Railla Ama cependant elle ne le vira pas pour autant. Elle ne dégagea pas même son bras lorsque Cole caressa brièvement ce dernier, tandis qu'il la questionna sur ses origines. "J'suis hawaïenne par ma mère et mon père est américain." C'est d'elle qu'elle tenait cette jolie peau hâlée ainsi que ses jolies yeux bleus.

Son corps entier se crispa lorsque Cole saisit son carnet de dessin. D'ordinaire, elle ne laissait personne y toucher, pas même sa mère dont elle était relativement proche. Ama n'avait que deux secrets dans sa vie, son carnet qui était son petit jardin personnel où elle laissait libre court à son imagination et son second secret, sans doute le plus important...son don. Ama hésita, regardant alternativement son carnet entre les mains du jeune homme et le jeune homme en question. "...Ok vas-y tu peux l'ouvrir." Elle avait le coeur qui battait un peu plus fort que tout à l'heure. "Tu m'as dis un truc vachement perso' tout à l'heure alors...j'imagine que ouai, tu peux te permettre. T'es la première personne que je laisse regarder à l'intérieur." Murmura t'elle un peu intimidée. Elle le regarda faire, observer le contenu du carnet. Ses croquis au crayon

Spoiler:

Et quelques autres de ses créations

Spoiler:

Tandis qu'elle le laissait regarder ce qu'il voulait, elle en profita pour laisser trainer ses deux prunelles océan vers Cole, évitant de trop bouger. Elle approcha une de ses mains près de sa chevelure dorée et plongea ses doigts dedans pour en extraire quelques bruns d'herbes avec douceur "T'avais encore des touffes vertes dans les cheveux ahah je t'ai pas raté! Aïe par contre tu m'écrases attend." Elle plaça ses deux mains derrière sa tête comme s'il s'agissait d'un mannequin désarticulé et plaça un peu mieux ses petites cuisses sous sa tête. "Bon alors! T'as pu faire des connaissances depuis que t'es ici? Y'a des endroits pour s'amuser? Faire la fête?" Ah oui, Ama était une fêtarde. Elle adorait danser, s'amuser se déhancher sur des sons endiablés. "Ah au fait, passe-moi ton téléphone steuplais!"


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Re: Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole]   Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole] EmptyJeu 18 Juil - 6:16







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Ama + Cole :confettis:
« Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau. »

Tu m'apprends que tu es venue à la rencontre de ton demi frère et ta demi sœur du côté de ta mère. D'ailleurs je me demande vu la référence à la Réserve si tu es amérindienne mais c'est une question que je réserve pour plus tard. Je souligne que ta manœuvre est tout à ton honneur. Toutefois, en parlant famille, c'est un sujet sur lequel tu me retournes la question et je me montre alors honnête lorsque tu cherches à en savoir plus sur les raisons de ma présence ici.
Mon regard se porte un instant sur le ciel puis tu attires bientôt mon attention avec ton regard de Chapeauté, lequel je tente d'imiter avant de concéder à te laisser te servir dans le paquet.

"Et tu m'imites super mal. Ton œil n'est pas assez larmoyant."

J'esquisse alors une petite moue en arrondissant mes poings que je place aux commissures de ma bouche. Un rire m'échappe à ton sourire puis tu déclares quelque chose qui me touche et m'indique que j'ai bien fais de me montrer honnête avec toi au sujet de mon père.

" Merci pour ta franchise. Je veux dire...que t'aurais bien pu me raconter des craques et tu l'as pas fait. Tu te plais ici?"

- Qu'est-ce que je ne ferais pas pour tes beaux yeux, plaisantais-je pour disperser le trouble comme si c'était là un argument valorisant de dériver le truc ainsi. J'acquiesce cependant lorsque tu me demandes si je me plais ici et révèle que : ouais ça commence à vraiment me plaire, sous-entendais-je depuis notre jolie rencontre.
Je t'évoque comment j'ai découvert le coin et comment je m'emploie à explorer les alentours étant donné mon attrait pour la nature environnante.

"Et...tu voudrais bien me les montrer ces endroits? Enfin si tu veux et que t'as un peu de temps."

- Boarf ... j'en sais rien ... fis-je mine de douter. Qui a envie de se trainer une frimousse comme toi dans les pattes ?

J'argue d'ailleurs sans relever que je te taquine et que ça me botterait bien aussi, qu'il y a eu un meurtre dans le coin. Un truc aussi glauque qu'élaboré. Je me cale d'ailleurs dans une autre position en m'étendant sur le dos et en posant ma tête sur tes cuisses. Ta peau est chaude et révèle un délicieux parfum lacté. Je ferme un instant les yeux comme pour m'en enivrer en inspirant doucement. Cependant, ta surprise en évoquant le meurtre me sors de cet instant de bien-être. Aussi, je te raconte alors ce que j'ai entendu et eu l'occasion de lire dans les journaux. On y évoque là l’œuvre d'un esprit dérangé personnalisée par l'image de ce qui ressemble à un totem plein de symbolique sur lesquelles l'enquête se concentre.

- La victime était une femme d'ici. Burton ... son prénom je ne sais plus. Emily ? Amy ? Un truc comme ça. En tout cas, ça remue toute la ville.

Le chant des oiseaux peuple l'endroit ainsi que le léger clapotis de l'eau entre les poissons qui remontent à la surface ou les insectes qui s'y posent et les mouvements de tes pieds.

"Heu ça va? T'es bien installé?" ironises-tu bientôt à me voir ainsi prendre mes aises en me calant un peu plus haut et confortablement en prenant tes cuisses pour un coussin.

- Impeccable ! relevais-je tout sourire en basculant la tête un peu plus en arrière pour mieux contempler ton visage depuis ma position. Je t'observe un instant et glisse le dos de la main contre ton bras en t'en demandant plus sur tes origines.

"J'suis hawaïenne par ma mère et mon père est américain."

- Ah bon sang ... une hawaïenne, de quoi m'émoustiller direct, dis-je en faisant style d'être parcouru d'un frisson en me la jouant faussement graveleux même si tes origines opèrent de leur charme exotique sur moi.

Un peu plus tard, je requière ton attention en attrapant discrètement ton carnet à croquis, te demandant la permission d'y jeter un oeil. J'aurais pu user de mon culot habituel et zieuter sans rien demander mais il m'a semblé important de te montrer cette marque évidente de respect envers ce qu'il recelle comme trésors, comme si je devinais que ceci contient une part intime de toi, de tes secrets et de ce que tu es, de ce dont tu rêves ...et de tout ce qui peux habiter ton esprit.
Ton regard passe de moi à ton canret et ainsi de suite à plusieurs reprises, tu sembles en proie à une réelle hésitation qui révèle l'importance qu'a son contenu pour toi. Aussi, lorsque tu accèdes à ma requête, je me sens réellement honoré et c'est avec émotion et délicatesse que j'ouvre alors celui-ci.
Je parcoure avec attention chaque oeuvre, m'attardant sur chacune avec un regard émerveillé.

- Bon sang, je ne m'attendais pas à ça. Je suis soufflé, déclarais-je dans un murmure emprunt de tout le respect et l'admiration que m'inspirent tes dessins. Ils sont tellement réalistes, ils interpellent tant ils semblent "vivants".


Je referme le carnet avec soin et le glisse à nouveau dans ton sac comme s'il s'agissait d'un bien à ne surtout pas abimer. Tu as entre temps plongé les doigts dans mes cheveux et en retire présentement quelques brins d'herbe.

"T'avais encore des touffes vertes dans les cheveux ahah je t'ai pas raté! Aïe par contre tu m'écrases attend."

J'esquisse un sourire et tandis que tu remues un peu pour mieux nous positionner, je ferme à nouveau les yeux, m'ennivrant du parfum de ta peau qui m'emporte à nouveau.

"Bon alors! T'as pu faire des connaissances depuis que t'es ici? Y'a des endroits pour s'amuser? Faire la fête?"

- Yep ! Au départ, je suis arrivé là, j'avais envie de me flinguer ... et puis au bout d'à peine deux jours, je suis allé faire un tour. J'ai atterris dans une fête en me tapant l'incruste. (ref rp avec Roberta) Je me suis fait un pote à peine arrivé, le mec m'a alpagué comme si on étaient copains comme cochons depuis perpete. Effet boule de neige du coup, ça a été facile de faire quelques connaissances qui m'ont parlé d'autres fêtes et invité. Ils ne font que ça chaque foutu jour de la semaine. Je crois qu'il n'y a pas un soir sans qu'une teuf soit organisée dans le coin. En trois-quatre jours j'avais déjà mon petit réseau. T'as envie de venir faire la teuf avec moi baby ? lançais-je en t'adressant un regard, faisant remuer mes sourcils en jouant les charmeurs de base.

"Ah au fait, passe-moi ton téléphone steuplais!"

- Tout de suite Sir ! lâchais-je en une parodie de garde à vous, esquissant un salut militaire avant de m'arquer en arrière pour chopper mon téléphone dans la poche arrière de mon fute. Je te dicte mon numéro puis attends que tu m'envoies un message ou fasse sonner pour enregistrer le tien. J'en profite pour prendre un cliché de toi en douce.

- Tu sais quoi ? dis-je en me redressant en position assise, y'a une fête ce soir, dans une putain de baraque du quartier bourge si je me plante pas. Y'a même une piscine. Je passe te chercher vers 21 h et on y va ! proposais-je.

Nous nous relevons et en discutons. Bon en même temps je ne te laisse pas le choix, t'es obligée de venir quitte à ce que je doive t'enlever. Nous remontons bientôt en voiture et je te ramène ainsi jusqu'à l'endroit où tu crèches. Toutefois, tu m'invites à ne pas me garer directement devant la maison une fois entré sur le domaine de la Réserve. Et je m'arrête alors à quelques centaines de mètres sur le chemin y menant. J'aperçois tout de même la maison en question. L'endroit est superbe. Alors que tu descends, je t'interpelle par la vitre ouverte.

- Tenue hot exigée, frimousse ! Enfin pas trop non plus, j'veux pas avoir le regard rivé sur tes fesses H24 ! dis-je pour signifier que j'veux pas avoir à surveiller chaque putain de gonze (mec) en chaleur qui te mattera. Sauf qu'en fait ça parait tendancieux et que ça prête plutôt à sous entendre que c'est mon regard à moi qui risque de ne pas décrocher.

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Ama Williams
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Ama Williams
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Re: Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole]   Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole] EmptyJeu 18 Juil - 16:12




Party Time!!


Si Ama avait été jusque là assez joyeuse, son sourire s'affaissa pour se transformer en une mine presque déconfite lorsque le jeune homme lui parla du meurtre qui avait fait la une des journaux locaux. Ses pensées se dirigèrent toutes vers la famille de la victime ainsi que vers la victime elle-même. Dégainant son portable et allumant internet, elle pianota rapidement "meurtre + Amy + Longford" et elle tomba sur un petit article un peu trop détaillé à son goût du meurtre ignoble qui avait eu lieu. Bon sang! Mais comment pouvait-on faire une chose aussi horrible? Son corps ne parvint pas à réprimer un frisson d'angoisse et de dégoût. "God...mais comment peut-on faire une chose pareille? Ca dit: Le corps de la jeune Amy Burton a été retrouvé blablabla...mise en scène macabre le cadavre de la victime a été utilisé pour former une structure en forme de totem...accompagné de carcasses d'animaux sauvages." La gorge de la jeune femme se serra soudainement puis elle préféra fermer complètement internet pour ne pas en lire plus. Elle se fit violence pour ne pas paraître trop affectée par ce qu'elle venait de lire. Car Ama était sensible, encore plus lorsque cela touchait les animaux qu'elle affectionnaient particulièrement. "J'espère qu'ils retrouveront cette pourriture et qu'il crèvera en prison. Ou non! Qu'il tombe sur un veggan extrémiste qui lui trouera la peau avec une petite cuillère une fois en taule! Moi qui croyait avoir débarqué dans un patelin tranquille..."

Moui, Ama était un ange mais elle était aussi capable de souhaiter tout le mal du monde à ceux qu'elle détestait. C'était son côté diablesse qu'elle ne montrait pas beaucoup. Heureusement, Cole changea de sujet de discussion pour basculer sur ses origines. Le voir faire le clown lui redonna le sourire et elle lui adresse une petite pichenette sur l'épaule la plus proche. "Hummm alors fait gaffe à toi, les hawaïennes ont un sacré caractère, tu risques d'y laisser quelques plumes." Plaisantait-elle à moitié. Oui qu'a moitié car, toutes les hawaïennes et même les hawaïens qu'elle connaissait possédaient un tempérament tout feu tout flamme. Il n'y avait qu'à voir sa propre mère, son frère et elle supposait que sa soeur aussi devait être pareille à en juger par la façon dont Ren avait surnommé Cheyenne "La louve". Souriants, accueillant mais possédant un caractère sauvage, indomptable voir guerrier.

"Bon sang, je ne m'attendais pas à ça. Je suis soufflé. Ils sont tellement réalistes, ils interpellent tant ils semblent "vivants"." S'étonnait Cole en regardant ses dessins. Cela lui arracha un sourire crispé cette fois. Ses petite joues prirent une petite teinte rosée tant elle était gênée. S'ils semblaient presque vivants, c'était parce qu'Ama possédait une sensibilité exacerbée, parfois à la limite du supportable. Cette même sensibilité qui faisait qu'elle avait le coeur qui se brisait aussi facilement qu'une fine pellicule de glace sur un lac. C'était cette même sensibilité exacerbée qui la faisait s'émerveiller pour des broutilles et qui la poussait à vivre à 200 à l'heure comme s'il n'y avait pas de lendemain. Bredouillant un "Merci. Heu si tu aimes tant que ça mes dessins, j'ai un compte Instagram où je poste régulièrement des trucs. Tu le trouveras sous le nom Sweet Dreams si tu veux y jeter un coup d'oeil." Elle retrouva son calme lorsque son carnet fut de nouveau rangé.

Ama regarda le jeune un moment fermer les yeux. Il semblait profiter de quelque chose, peut-être d'un petit moment de paix? Un doux sourire étira ses lèvres. Il était...adorable? Néanmoins, ce petit moment de calme se brisa lorsque la jeune femme demanda où est-ce qu'il était possible de s'amuser. Cole lui révéla qu'en fait, bah il y avait des fêtes chaque soir, chez des personnes différentes. "Wouah carrément que j'veux venir faire la fête! J'adore danser! Merciiiiiiiiii♥" Sautillait-elle presque sur place. "Qui aurait cru que les jeunes d'ici aimaient autant faire la fête! Cette ville est définitivement faite pour moi! Tss dire que ma mère ne voulait pas que je vienne! Rahhh j'ai hâte!" Chantonnait-elle en battant des cils façon oeil de biche pour répondre au -Baby- de Cole. Visiblement, une fête avait lieu le soir même et dans une superbe maison. Il n'en fallait pas plus à Ama. Elle accepta de suite la proposition du blond après avoir entré son numéro dans le portable de son nouvel ami.

"Voilà! Comme ça tu pourras me joindre quand tu veux!"
Les deux jeunes gens remontèrent ensuite en voiture, direction la réserve. Dans sa tête, Ama était déjà en train de songer à la tenue qu'elle allait porter. Une fois arrivée à la Réserve, la jeune femme demanda à Cole de ne pas se garer devant la maison de son frère. Elle ne voulait pas qu'on lui pose de questions, ni inquiéter Draven qui était déjà suffisamment tendu. Quittant le véhicule, Ama s'accouda un peu à la fenêtre côté conducteur, souriant de façon machiavélique à la requête de se dernier. "Hummm chui pas certaine de pouvoir te le promettre. Mais t'en fait pas, je suis pas ce genre de nana à s'habiller style -youhouuuuu j'ai les ovaires au bord des yeuxxxx!-" Sous entendu, qu'elle n'en faisait jamais trop, préférant la subtilité à la vulgarité. Pas besoin d'être à moitié à poil pour être sexy. "A tout à l'heure et soit pas en retard." Prévint t'elle après avoir adressé un clin d'oeil à Cole avant de tourner les talons pour rentrer chez son frère.

                          ________ ☾ ________

Ama avait passé une fin d'après-midi horrible. Une véritable catastrophe. La gamine avait rencontré Cheyenne et...les choses c'étaient très mal passées. Comment pouvait-il en être autrement? Mais Ama avait tenu bon, souhaitant de tout son coeur qu'elle finisse par accepter son existence. C'est le coeur lourd, très lourd même, que la petite monta dans sa chambre pour s'y enfermer, demandant à son frère de la laisser tranquille, qu'elle avait besoin de se reposer. En fait, c'était pour mieux s'éclipser sans être dérangé. Ama avait pris une douche et avait médité sur sa tenue. Elle pour une petite robe bordeaux à manches longues mais courtes, arrivant un peu au dessus des genoux, soulignant sa tailles et autres courbes de son corps. Elle avait noué négligemment ses longs cheveux en un chignon brouillon qui laissait quelques mèches s'échapper.

S'observant devant un grand miroir, Ama se maquilla ensuite. Liner pour un regard de biche, fars à paupières, mascara et un peu de fars à joues, baume à lèvres et c'était tout. Elle ressemblait à une petite poupée. Appliquant son eau de parfum fruité par petites touches, elle choppa ensuite une paire de bottines à talons aiguille noirs qu'elle n'enfila pas tout de suite. Lorsque Cole arriva et se gara à l'endroit indiqué, elle passa la main par la fenêtre pour qu'il la voit et lui jeta son sac. Dans son lit, elle entassa quelques oreillers pour qu'il y ait l'air d'y avoir quelqu'un sous la couette. Passant par la fenêtre et glissant sur les tuiles prudemment, la belle s'agrippa à une gouttière et escalada avec une agilité déconcertante jusqu'à se retrouver sur le plancher des vaches. Là seulement, Ama enfila ses talons et ses bagues, achevant complètement sa transformation pour la soirée.

Marchant avec élégance, faisant claquer ses talons sur le sol, Ama rejoignit son cavalier du soir, récupérant son sac. "Alors? C'est suffisamment -hot mais pas trop non plus- pour toi ?" Demanda la jeune femme, une pointe de malice dans les yeux en tournant sur elle-même pour que le jury donne son avis. C'est alors qu'elle vit une lumière sous le porche d'une maison s'allumer! Sans attendre, elle saisit Cole par la main pour l'emmener derrière un tronc d'arbre immense contre lequel elle le plaqua, ainsi qu'elle-même pour que personne ne les voient. Elle avait le sourire jusqu'aux oreilles, observant si le voisin avait sortir où pas. "J'ai l'impression d'être une fugitive, sans déconner les gens sont trop des commères ici. Bon...a trois on court dans la voiture...1...3!" Bondissant tel un diable sortant de sa boite, la jeune femme alla dans la voiture, attendant que Cole la rejoigne. Elle avait l'intention de s'amuser ce soir et était particulièrement heureuse de pouvoir passer la soirée avec quelqu'un qu'elle appréciait. Une fois arrivés sur les lieux, Ama resta bouche-bée devant la baraque qui s'offrait à eux. Heuuuu nan ça c'était pas une maison, c'était un château! La musique s'entendait de l'extérieur et il semblait y avoir du monde. Ama entra la première, elle entendit un gars interpeler Murph' mais n'y prêta pas tout de suite attention. "Salut mon pote c'est cool de t'voir ici!" Puis il se pencha à son oreille et demanda "J'vois que t'es pas venu seul mon salaud...c'est qui cet avion d'chasse tu m'présente??" Demanda t-il goguenard. Ama revint sur ses pas auprès de Cole, ignorant les regards interrogateurs qui scrutaient les nouveaux venus.



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Re: Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole]   Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole] EmptySam 20 Juil - 7:09





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Ama + Cole  :confettis:
«  Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau. »

The beginning of the end de Nine inch nails joue à plein volume dans ma piaule. Le chien de mon oncle, un labrador noir qui se plait à me coller aux basques depuis mon arrivée, est posté sur le lit, la tête entre ses pattes à me regarder déambuler dans la pièce, comparant les tenues sur lesquelles j'hésite. Il lâche parfois un soupir quand je me place face au miroir en tenant une chemise ou une autre devant moi.

- Ok pépère, un peu plus d'enthousiasme steuplait ! râlais-je avec amusement après le chien.

Je reçois un sms d'Ama qui est en plein essayage de tenue elle aussi. Coinçant ma clope au coin de mes lèvres, je me prend en photo en contre-plongé, torse nu, juste vêtu de mon jean actuel, un pouce passé au niveau de la ceinture pour prendre la pose, puis lui envoi.
Nous échangeons quelques messages entre temps et je suis bientôt interrompu par mon oncle qui vient tambouriner à la porte.

- MURPH' !!! BAISSE CETTE MUSIQUE ! s'époumone-t-il derrière la porte verrouillée en insistant après la poignée. J'adresse un doigt d'honneur en direction de la porte et comme s'il l'avait deviné (à croire qu'il me connait bien), j'entends la seconde suivante : Pas de ça le môme ! Allez ouvre ou baisse au moins le volume, je m'entends plus penser !

Je vais baisser le volume et attends d'entendre ses pas dévaler à nouveau l'escalier avant de remonter le volume plein pot. Je pourrais presque l'entendre criser depuis le rez-de-chaussée. Bon aller, il est temps de choisir une tenue. Mon sourire s'élargit en pensant à elle et ses sms et au surnom de kitten. Je suis putain de chanceux d'avoir rencontré une fille comme elle et la soirée qui s'annonce va être doublement réjouissante en sa compagnie. Je n’ai jamais trop aimé trainer avec les autres à part pour mon profit et me faire des alliés, on me croit hyper sociable mais je sais juste tromper mon monde. Avec elle c'est différent et bordel, ça fait du bien de ressentir une telle exaltation. Je me sens revivre !
Je porte mon choix sur un jean's clair avec des motifs sur le devant comme des tatouages, puis enfile une chemise noire toute simple entrouverte. Je colle une caresse au chien en passant et récupère sur la commode, un bracelet en cuir large qui rappelle les bracelets en os amérindiens sauf que là il s'agit d'une imitation d'os en métal. Je coupe la musique - y'en a un en bas qui doit fondre de soulagement - puis choppe ma veste cloutée sur le porte manteau près de l'entrée.

Tenue :
Le clou qui dépasse appelle toujours le marteau [Cole] Lw80

- A plus ! lâchais-je dans le vide, pas certain que mon oncle m'entende mais peu importe. S'il ne me trouve pas il devinera comme un grand que je suis sorti. De toute façon je ne compte pas faire un compte rendu d'où je vais et à quelle heure je reviens à chaque fois. Pas mon genre. C'est mieux de faire tourner en bourriques les vioques dans son genre puis avouons-le, j'adore lui voir sortir la fumée par les oreilles et péter une durite.

Arrivé sur les lieux, je croise quelques personnes qui trainent à travers la réserve dont quelques enfants qui courent comme des fous en braillant. Je me gare plus loin, comme plus tôt dans l'après-midi et remarque Ama à sa fenêtre. Elle jette son sac par l'ouverture tandis que j'approche, retourne à l'intérieur puis réapparait en enjambant l'appui de fenêtre pour arpenter les tuiles avec prudence. Je me tiens à proximité au cas où. Et je fais bien ! La vue vaut le détour à la voir descendre le long de la gouttière en robe. Non promis, je joue pas trop les voyeurs et ne me colle pas pile en-dessous, faut pas exagérer, tu m'as pris pour un crevard ou quoi ?!
Il n'empêche que je suis soufflé. Ama a cette beauté unique, pareille à celle qu'on trouve dans la nature et devant laquelle on s'arrête pour prendre le temps de contempler et s'émerveiller, comme lorsqu'on se fige devant un renard ou un oiseau magnifique.

Tandis que tu me rejoins après avoir enfilé tes chaussures, je me mordille la lèvre rien qu'à voir ton allure. Cette robe et cette coiffure. Oh my God, va falloir te tenir mec ... .

"Alors? C'est suffisamment -hot mais pas trop non plus- pour toi ?" lances-tu avec une pointe de malice qui ne trouve de réponse que dans la façon que j’ai d'imager l'impression que tu me fais sur l'instant en me mordant le côté du poing. Inutile de s’interroger sur le fait que je te trouve juste démentiellement attirante, mon geste le traduit à lui seul.
Mais ma contemplation et ton petit numéro de tourniquet est interrompu alors que de la lumière s'allume sur un porche à proximité. Tu saisis ma main et m'entraine derrière un arbre où tu me plaques et je ne peux m'empêcher de répliquer.

- Mmmhhh t'es entreprenante ce soir ... me targuais-je d'un sourire mutin.

N'empêche que cette proximité risque de vite m'échauffer.

"J'ai l'impression d'être une fugitive, sans déconner les gens sont trop des commères ici. Bon...a trois on court dans la voiture...1...3!"

- Hey ?!!! m'exclamais-je alors que tu triches et me prends de cours, ne tardant pas à te suivre à mon tour. Nous laissons libre cours à nos éclats de rire une fois en voiture et prenons ainsi la direction d'un quartier de bourges sur les hauteurs de mountain village où nous ne tardons pas à trouver l'endroit où se déroule la fête. D'après ce qu'on m'a dit, la fille garde la maison de personnes qui sont en vacances pour un mois, comme ça, ça donne l'impression que la villa est occupée une bonne partie du temps, et avec ça l'arrosage des plantes et s'occuper du chat. Il y a même une piscine. Pas mal de monde squatte d'ailleurs autour ou dedans et de nombreux éclats de voix résonnent dans la joyeuseté. Nous demeurons tous deux un instant bouche bée devant la baraque.

 Impatiente de découvrir les lieux, tu déambules déjà quelques mètres devant, pleine de curiosité tandis qu'un mec que je connais viens me coupe la route alors que tu franchis déjà le seuil de l'entrée grande ouverte.

"Salut mon pote c'est cool de t'voir ici!"

- Yep me voilà ! Je ne pouvais pas manquer ça !

"J'vois que t'es pas venu seul mon salaud...c'est qui cet avion d'chasse tu m'présente??" me murmures-t-il en se penchant à mon oreille et en calant un bras autour de mes épaules pour mieux nous mettre dans la confidence.

- Pas pour toi. me contentais-je de dire d'une voix ferme et posée.

Je me dégage et lui fait signe de s'éclipser gentiment en mode "allez ouste,va voir ailleurs", sans me départir de mon sourire de mec sympa. Hors de question de la lui présenter. Ni à lui ni à qui que ce soit. Humpf bon ok, faudra peut-être que je fasse quand même un petit effort après tout, sinon autant lui coller un sac en papier sur la tronche et établir un périmètre de sécurité autour d'elle. Tandis qu'il s'éloigne à reculons, le dit pote souligne que je suis un foutu égoïste mais qu'en même temps ça se comprend et il s'éloigne alors que tu reviens vers moi.

Commençant à bouger au rythme de la musique sur Never gonna stop de Rob Zombie - clic clic, je t'entraine par la main et sinue à travers la foule qui semble s'écarter sur notre passage, je salue quelques têtes connues d'un simple mouvement de la tête ou de la main puis nous passons par-dessus une table basse en bois, en grimpant dessus pour nous faire un chemin alors que l'autre voie est bloquée pour accéder au buffet et aux boissons.
T'aidant à descendre de l'autre côté de la table en plaçant mes mains au niveau de tes hanches (putain de profiteur Murph, t'abuses ! ouais je parle à mon perso ! faut bien l'engueuler de temps en temps !  :yay: ), je t'attire quelques pas plus loin puis danse avec toi, levant nos bras en l'air ensemble.

Quelques filles qui semblent tiquer sur le fait de ne t'avoir jamais vu dans le coin, mais surtout sur ta beauté, elles ont l'air de voir en toi un adversaire de poids au vu du tas de "poches à testostérone" qui ont le regard braqué sur toi.
Une fille que j'avais croisé à une fête à peine deux jours après mon arrivée me repère et elle semble vexée de me voir en ta compagnie. A moins que ce ne soit un regard vindicatif pour l'avoir planté l'autre fois sur place alors qu'elle était venue se coller à moi pour danser sans que je n'ai rien demandé.

- Tu vas faire des ravages dans cette ville ... glissais-je à ton oreille alors que je t'attire un instant contre moi en enroulant un bras autour de ta taille le temps de la confidence. Il va falloir une pelleteuse pour dégager tous ces crevards qui bavent sur toi malgré la présence de leurs nénettes.


 
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